Un plan d’urgence pour le BTP

Un plan d’urgence pour le BTP

16 décembre 2016

Aménagement du territoire Économie Emploi et travail

Un plan d’action d’urgence a été validé par les partenaires.

Un plan d’action d’urgence a été validé par les partenaires.

Sous l’égide de Philippe Dunoyer, la restitution des travaux destinés à mettre en place un plan de relance du secteur du BTP s’est déroulée, lundi 12 décembre, au gouvernement. Quatre axes prioritaires ont été validés. Ils seront explorés par une cellule de coordination dont la création a été actée.

 

Des pertes d’emplois depuis de nombreux mois, un chiffre d’affaires en baisse, le BTP ne va pas bien. Raison pour laquelle le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes. Depuis deux mois, en étroite collaboration avec les professionnels, il a initié un plan de sauvegarde et de relance du secteur.

Lundi dernier, une quarantaine de personnes du bâtiment et des travaux publics, architectes, bailleurs sociaux, agences immobilières, bureaux d’études, fédérations patronales, syndicats… se retrouvaient pour une restitution des travaux sous l’égide de Philippe Dunoyer, membre du gouvernement en charge du logement et du budget. Objectif, valider le contenu d’un plan d’action d’urgence, lequel se décline autour de quatre axes prioritaires.

D’abord, identifier les projets de construction bloqués (en attente de l’agrément, du permis de construire…). Ensuite, réduire les délais de traitement des dossiers, tant sur le plan administratif que technique et du financement. Troisième point, améliorer la visibilité en termes de calendrier, c’est-à-dire planifier le programme immobilier (public et privé) sur plusieurs années afin de le cadencer de manière optimale et de favoriser une activité régulière et soutenue. Assurer, enfin, une meilleure coordination interinstitutionnelle. Pas forcément l’axe le plus facile à mettre en œuvre, plusieurs projets ayant du mal à émerger, notamment sur l’agglomération.

4 500 logements sociaux en attente

À titre d’exemple, les programmes prévisionnels pour la construction de 4 500 logements sociaux d’ici à 2020 doivent être engagés mais, pour plusieurs d’entre eux, doivent d’abord se libérer de blocages divers et variés : communal, administratif, contraintes de la défiscalisation, etc.

Pour organiser le plan d’urgence, une “Cellule de coordination du BTP” a été créée, avec à sa tête André Boudart, chargé de mission au gouvernement. Équipe restreinte composée d’un représentant de chaque province, du secrétaire général du gouvernement et de professionnels du BTP, elle devra faciliter la concrétisation de multiples dossiers en cours pesant aujourd’hui quelque 110 milliards de francs dans le secteur public et plus de 140 milliards dans le privé. « Un travail dans la continuité des États généraux de l’habitat (avril-août 2016) et en lien avec les réflexions menées actuellement sur les filières de compétitivité, dont un des objectifs est la baisse des coûts de la construction », tient à préciser André Boudart.

« Nous devons tous ensemble nous mettre en ordre de bataille, afin de produire des résultats très rapidement », a conclu Philippe Dunoyer. Les premiers sont attendus dès le prochain trimestre.

 

Restitution des travaux relatifs au plan de relance du secteur du BTP, par Philippe Dunoyer, en charge du logement au gouvernement.

Restitution des travaux relatifs au plan de relance du secteur du BTP, par Philippe Dunoyer, en charge du logement au gouvernement.

 

 

Actions prioritaires

À l’issue de la réunion précédente (23 octobre) entre gouvernement et professionnels du secteur, 62 actions avaient été répertoriées au travers de quatre axes – accès au foncier, accès au financement, adaptation de la réglementation et évolution du modèle calédonien. Après analyse, 26 d’entre elles ont été jugées prioritaires et pouvant être rapidement opérationnelles. Quelques exemples : mise en place du contrat de construction de maison individuelle, accélération des procédures d’instruction des dossiers en défiscalisation, amélioration du taux d’exécution des marchés publics de construction, diagnostic sur le foncier public, mise en place de critères de pondération dans les appels d’offres pour prioriser les entreprises locales…

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