La signalisation maritime sous la loupe de 24 pays

La signalisation maritime sous la loupe de 24 pays

16 décembre 2019

Sécurité et prévention Aménagement du territoire

Les 24 représentants des membres du conseil de l'AISM ont eu l’occasion de visiter le baliseur de la Nouvelle-Calédonie, le Louis Hénin, ici au large du phare Amédée.

Les 24 représentants des membres du conseil de l'AISM ont eu l’occasion de visiter le baliseur de la Nouvelle-Calédonie, le Louis Hénin, ici au large du phare Amédée.

À l’invitation du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, le Conseil de l’Association internationale de signalisation maritime (AISM) vient de clore ses travaux à Nouméa. Une semaine d’échanges tant techniques que stratégiques entre les représentants des hautes autorités maritimes de 24 pays.

Créée en 1957, l’AISM accomplit un travail vital pour la sécurité de la navigation et la protection de l'environnement marin. Elle édicte des recommandations en matière de balisage maritime, mais aussi de suivi du trafic maritime, de cybersécurité à bord des navires, de techniques modernes de diffusion des informations de sécurité maritime…

Comment aider les navires de demain ?

Adhérente depuis 2015 à l’AISM, la Nouvelle-Calédonie vient d’accueillir pour la première fois, du 9 au 13 décembre, la 70e réunion du Conseil de cette association dont le thème principal portait sur la sécurité de la navigation et, en particulier, sur les aides à la navigation, telles que le balisage maritime. « C’est un objectif permanent, confirme Erwan Guivarch, chef du service des phares et balises de la direction des Infrastructures, de la topographie et des transports terrestres (DITTT). On se doit d’être au fait des innovations technologiques et réglementaires. Et de répondre à cette question : Comment, dans le futur, les phares et balises vont-ils aider les navires de demain ? »

L’automatisation de plus en plus importante des navires nécessite, en effet, une nouvelle stratégie quant aux besoins de signalisation comme, par exemple, l’adoption de nouvelles normes de radionavigation.

« Des échanges fructueux »

Autre mission d’importance, l’approbation d’un texte qui définit les futures évolutions des rails de navigation ou autoroutes de la mer, afin de permettre des désengorgements et rendre le trafic plus fluide.

« Après des échanges fructueux, nous avons fait un certain nombre de recommandations, précise Vincent Denamur, sous-directeur de la sécurité maritime à la direction des Affaires maritimes France. Mais l’adoption de ces textes est facultative. Il revient ensuite à chaque État membre de les mettre en œuvre. »

Séance de clôture de la 70e réunion du Conseil de l’AISM, à la CPS.

Séance de clôture de la 70e réunion du Conseil de l’AISM, à la CPS.

 

L’AISM en chiffres

L’association est composée de 87 membres nationaux (dont la France qui héberge le siège social à Saint-Germain-en-Laye) et qui, tous les quatre ans, élisent les pays constituant le Conseil ou Comité. Celui-ci comprend 24 pays : Corée du Sud, Brésil, France, Australie, Canada, Chili, Danemark, Finlande, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Malaisie, Maroc, Norvège, Chine, Singapour, Afrique du Sud, Espagne, Suède, Pays-Bas, Turquie, États-Unis, Grande-Bretagne.

 

La Nouvelle-Calédonie compte 380 établissements de signalisation maritime (balises, bouées et phares comme ici, le phare Amédée) dont 177 actifs (avec feux).

La Nouvelle-Calédonie compte 380 établissements de signalisation maritime (balises, bouées et phares comme ici, le phare Amédée) dont 177 actifs (avec feux).