Le lycée Pétro-Attiti ne rouvrira pas cette année
Saccagé et partiellement brûlé, le lycée professionnel Pétro-Attiti ne pourra pas rouvrir cette année. Les dégâts impressionnants subis par l’établissement ont pu être constatés lundi 17 juin lors d’une visite technique en présence d’Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement chargée de l’enseignement.
Vitres brisées, locaux saccagés et incendiés, matériel détruit ou volé, les nombreuses exactions commises dans l’enceinte du lycée Pétro-Attiti depuis le début de la crise l’ont rendu inutilisable. Tous les bâtiments (plateaux techniques, réfectoire, internat, salles de cours, bureaux administratifs, …) ont été touchés.
En conséquence, l’établissement d’enseignement professionnel situé à Rivière-Salée ne pourra pas rouvrir ses portes en 2024. Une situation dénoncée par la vice-présidente du gouvernement, qui alerte sur la fragilité de la situation. « S’attaquer à des établissements scolaires est inacceptable », a insisté Isabelle Champmoreau.
Évaluer l’ampleur du sinistre
Des experts du gouvernement et du vice-rectorat effectuent actuellement un diagnostic exhaustif de l’ensemble des dégâts. Un travail qui se fait « mètre carré par mètre carré ».
« Notre priorité est de sécuriser la zone, de finir ce diagnostic et de récupérer tout ce qui est récupérable pour les autres établissements, explique l’expert. Ce travail devrait durer au moins une semaine. Il y a 45 bâtiments et il nous faut au moins 15 minutes par pièce ».
Replacer les 780 élèves du lycée
En parallèle, les équipes du gouvernement, du vice-rectorat et du lycée professionnel, s’attèlent à trouver des solutions afin de replacer les 780 élèves habituellement scolarisés dans l’établissement. « Pour l’instant, nous pensons avoir trouvé des solutions pour environ 300 élèves », a expliqué Jean-Luc Barnier, proviseur de Pétro-Attiti.
Ces derniers pourraient notamment être redirigés vers d’autres structures professionnelles, comme les lycées Jules-Garnier, Do Kamo et Champagnat à Nouméa, ou encore le lycée Jean XXIII à Païta, dont les locaux ont été épargnés malgré l’incendie de son faré. « Pour les autres élèves, nous verrons ce qui est possible. Nous sommes par exemple à la recherche de bâtiments banalisés, ne serait-ce que pour reprendre contact avec les élèves, assurer l’enseignement général et, si possible, sur Nouméa pour éviter les problèmes de transports », a-t-il poursuivi.
Toutes ces problématiques font actuellement l’objet de groupes de travail afin de trouver des solutions dans les meilleurs délais et envisager l’avenir de ce lycée qui devait fêter cette année ses 50 ans.