Une formation aux soins d'urgence plus vraie que nature

Une formation aux soins d'urgence plus vraie que nature

20 novembre 2020

Santé et social Sécurité et prévention

Les acteurs de la santé et de secours ont pu découvrir les dispositifs de simulation proposés par le Cesim le 19 novembre.

Les acteurs de la santé et de secours ont pu découvrir les dispositifs de simulation proposés par le Cesim le 19 novembre.

La Nouvelle-Calédonie s’est dotée d’un centre de simulation médicale de pointe. Implantée au sein de l’Institut de formation des professions sanitaires et sociales (IFPSS-NC) – co-financeur avec le gouvernement –, cette structure innovante va contribuer à une meilleure formation des étudiants et au perfectionnement des professionnels de santé, du social et de l’urgence. 

Baptisé Cesim (Centre de simulation de soins et d’urgence), ce nouvel outil de formation est le fruit d’un partenariat original entre l’IFPSS-NC et la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques de la Nouvelle-Calédonie. Leur public – élèves aides-soignants et assistants de vie, étudiants en soins infirmiers, mais aussi infirmiers et médecins engagés comme sapeurs-pompiers volontaires et acteurs de secours pré-hospitaliers – sont directement concernés. Initiative d’intérêt général, la structure s’adresse plus largement à tous personnels de santé, du secteur social et de l’urgence. Les représentants des établissements de santé sont d’ailleurs venus en nombre assister à son inauguration, le 19 novembre, suivie d’une visite très instructive.

 

Ilaïsaane Lauouvea et Béniéla Loree, respectivement collaborateurs de Valentine Eurisouké et du président du gouvernement ont coupé le ruban, en présence du directeur de la Sécurité civile, le colonel Frédéric Marchi-Leccia.

Ilaïsaane Lauouvea et Béniéla Loree, respectivement collaborateurs de Valentine Eurisouké et du président du gouvernement ont coupé le ruban, en présence du directeur de la Sécurité civile, le colonel Frédéric Marchi-Leccia.

 

 

Apprentissage par l’expérience

« Ce projet structurant s’inscrit dans la mission première de tout établissement de santé qui est de garantir la sécurité des soins, a souligné Ilaïsaane Lauouvea, conseillère de Valentine Eurisouké, qui représentait la membre du gouvernement en charge du plan de santé Do Kamo. L’arrivée des simulateurs médicaux nous permet d’engager un important virage pédagogique et de rehausser la formation. Le Cesim répond à l’évolution des pratiques de soins et des modalités d’apprentissage, sans risque pour le patient, dans un environnement sûr et bienveillant ».

Les élèves sont en effet plongés dans l’apprentissage par l’expérience. Équipé de mannequins simulateurs de patients, de matériel de haute technologie, et animé par des formateurs professionnels de l’IFPSS-NC et de la Sécurité civile, le Cesim reconstruit des situations de soins les plus réalistes possibles. L’objectif est de maintenir et d’améliorer la qualité des pratiques de soins de santé.

 

Pour Hnassil Duhnara, directeur de l’IFPPS-NC, « c’est une nouvelle étape pour la formation afin d’accompagner au mieux les futurs soignants et offrir des soins de qualité à la population ».

Pour Hnassil Duhnara, directeur de l’IFPPS-NC, « c’est une nouvelle étape pour la formation afin d’accompagner au mieux les futurs soignants et offrir des soins de qualité à la population ». 

 

Favoriser les échanges entre acteurs de la santé

Pendant l’exercice de simulation, les faits et gestes des apprenants sont observés grâce à un relais de caméras, tandis que le formateur a la possibilité, depuis la salle de contrôle, d’intervenir sur le scénario fixé à l’avance et de faire varier les paramètres. En fonction des « soins » apportés, il rétablit la situation du patient ou il la fait se dégrader. L’intervention est ensuite revue, décortiquée et analysée par le formateur et l’ensemble des élèves. « Au-delà du développement des réflexes, l’intérêt de ce dispositif est aussi de travailler sur les relations interprofessionnelles, entre les différents acteurs de soins, ainsi que sur les échanges avec les patients au travers des techniques d’entretien », ont mis en avant les formateurs qui ont dû de leur côté s’aguerrir à la technicité du système. Parmi les évolutions, le centre pourrait proposer des formations en pédiatrie avec un mannequin « enfant » et également s’ouvrir aux personnels des établissements de santé de la région.

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