Feu vert pour renforcer notre coopération avec Wallis
Initié en novembre 2019, le projet d’avenant à l’accord particulier qui lie l’État, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna est en passe de se concrétiser. Le Congrès a en effet autorisé le président du gouvernement à négocier et signer cet avenant qui doit donner un nouveau souffle à la coopération entre les deux collectivités.
À travers sa déclaration de politique générale, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a annoncé sa volonté de renforcer ses relations avec les collectivités françaises du Pacifique. Il a ainsi été décidé d’actualiser l’accord particulier qui lie l’État, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna, par le biais d’un avenant. Objectif : poser un nouveau cadre et donner un cap à cet accord signé le 1er décembre 2003 qui vise à soutenir l’économie de Wallis-et-Futuna afin de maintenir les populations sur place.
Depuis novembre 2019, plusieurs missions du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à Wallis-et-Futuna, et de l’assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna en Nouvelle-Calédonie, ont permis de poser les bases de ce futur document.
Un cadre et une méthode
Sur la forme, cet avenant précisera « le champ d’application, les modalités de fonctionnement et l’engagement financier de chaque partie », a expliqué Vaimu’a Muliava. Et sur le fond, il concrétisera la volonté politique partagée des deux archipels de « renforcer des relations durables et bénéfiques en faveur de leurs populations, de leurs institutions et de leurs économies », a poursuivi le membre du gouvernement chargé des relations avec Wallis-et-Futuna par le président Santa.
Les actions de coopération seront renforcées et ciblées dans différents domaines (lire l’encadré), tandis que la mise en œuvre de l’accord sera confiée à un comité de pilotage, composé de l’administration supérieure et des autorités politiques de Wallis-et-Futuna, ainsi que de celles de Nouvelle-Calédonie. Il se réunira au moins une fois par an. Un comité technique sera également mis en place avec, comme interlocuteurs privilégiés, le service de la Coopération régionale et des relations extérieures (SCRRE) pour la Nouvelle-Calédonie et le service de la Coordination des politiques publiques et du développement (SCOPPD) pour Wallis-et-Futuna. « Nous avons aussi missionné la SECAL pour nous aider à prioriser les dossiers et à les planifier aux plans financiers et opérationnels », a ajouté le membre du gouvernement particulièrement attentif à ce dossier.
Des financements assurés sur cinq ans
En matière d’engagements financiers, Wallis-et-Futuna apportera une contribution annuelle de 20 millions de francs pour une durée de cinq ans à compter de l’année 2020. De son côté, la Nouvelle-Calédonie a fait voter, lors de l’adoption du budget principal 2020, une autorisation d’engagement d’un montant de 200 millions de francs pour la période 2020 à 2024.
La participation de l’État sera, quant à elle, libre « afin de lui permettre d’actionner les différents dispositifs d’aide dont il dispose et qui échappent à nos collectivités de par notre statut, précise Vaimu’a Muliava. Comme par exemple le contrat de Convergence ou le plan de relance 5.0 ».
Top départ dans quelques semaines
Reste désormais à fixer la date de la signature de cet avenant qui pourrait s’organiser lors d’un « déplacement à Wallis-et-Futuna du 9 au 16 en décembre », a annoncé le président du gouvernement aux élus du Congrès. Soit quelques jours après le renouvellement du bureau de l’assemblée territoriale prévue le 26 novembre.
Ce déplacement sera aussi l’occasion de tenir le premier comité de pilotage de l’accord particulier sous l’égide de l’avenant « et de présenter le programme des quatre années à venir, sur la base des recommandations de la SECAL », a précisé Vaimu’a Muliava.
Les domaines privilégiés
L’avenant à l’accord particulier portera ses efforts de coopération sur les secteurs suivants : développement économique et numérique, tourisme, transport maritime et la desserte aérienne, éducation, formation et insertion professionnelle, mobilité, jeunesse et sports, protection sociale et santé, gestion des risques, protection des écosystèmes et de la biodiversité marine, transition écologique, culture et patrimoine, et intégration régionale.