Transition énergétique : la Nouvelle-Calédonie en phase avec le Queensland
Transition énergétique : la Nouvelle-Calédonie en phase avec le Queensland
21 juin 2022
Environnement et énergie Mines et Energie Relations extérieures
Invité par la chambre de commerce franco-australienne (FACCI) du Queensland à la suite de sa mission de mars 2020, le membre du gouvernement chargé de la transition énergétique et des énergies renouvelables, Christopher Gygès, a participé à une conférence, dédiée à la Nouvelle-Calédonie et intitulée : « redynamiser l'industrie du nickel par une production durable », le 16 mai à Brisbane
Christopher Gygès est intervenu par visioconférence sur le volet « Transition énergétique » de cette conférence organisée par la FACCI, en indiquant que la Nouvelle-Calédonie avait décidé d’accélérer sa transition et de se positionner comme un leader en termes de décarbonation de son industrie minière et métallurgique.
Les objectifs du STENC inscrits dans l’accord de Paris
Faisant référence à l’accord-cadre du 24 mai ainsi qu’à la version récemment actualisée du Schéma de transition énergétique de la Nouvelle-Calédonie (STENC 2.0), le membre du gouvernement a détaillé les quatre axes de la stratégie calédonienne qui s’inscrit dans les objectifs de l’accord de Paris. Il s’agit de l’arrêt et la conversion de moyens de production thermiques coûteux et obsolètes, du déploiement cadencé de moyens de production renouvelable, de l’élaboration d’un plan de stockage de l’énergie et du développement d’une filière de production hydrogène.
Rappelant l’ambition du STENC 2.0 de parvenir, d’ici à 2035, à réduire au minimum 70 % des émissions de gaz à effet de serre comparativement à 2019, il a confirmé, l’objectif 2030 d’intégrer 50 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique métallurgie.
À la suite de cette intervention, suivie de la présentation de vidéos animées sur la transition énergétique, les membres de la délégation calédonienne présents à Brisbane, MM. Augustin Calandreau, conseiller de M. Gygès, et André Boudart, directeur de l’agence calédonienne de l’énergie (ACE), accompagnés d’Yves Lafoy, délégué pour la Nouvelle-Calédonie en Australie, ont répondu aux questions de la cinquantaine d’entrepreneurs venus suivre cette conférence.
Des intérêts communs avec le Queensland
L’autre volet de cette rencontre, « Mine et métallurgie », a porté sur le projet Townsville Energy Chemicals Hub (TECH), de la société Queensland Pacific Metals Ltd (QPM). En 2023, QPM importera du minerai de nickel calédonien pour produire des sulfates de nickel et de cobalt, de l’aluminium de haute pureté, métaux critiques essentiels aux batteries pour véhicules électriques.
En marge de la conférence, un programme d’entretiens, co-organisé par Alain Etchegaray, vice-président de la FACCI et Yves Lafoy, a permis aux deux membres de la délégation de rencontrer des représentants de la direction des ressources naturelles du Queensland, de la ville de Brisbane, et de l’Australian-Pacific Islands Business Council (APIBC).
Ces échanges ont traité de sujets d’intérêts communs entre la Nouvelle-Calédonie et l’État du Queensland, tels que les problématiques de décarbonation industrielle, de stockage des énergies renouvelables, de programmation pluriannuelle de l’énergie, d’écomobilité (terrestre et maritime) et de développement de filières de production d’hydrogène.
Cette convergence d’enjeux à relever dans le secteur de la transition énergétique incite à entretenir des relations étroites avec le Queensland et, d’ores et déjà, à envisager un nouveau déplacement du membre du gouvernement en fin d’année.