Des Cagous prêts à faire vibrer la Nouvelle-Calédonie

Des Cagous prêts à faire vibrer la Nouvelle-Calédonie

17 juin 2022

Jeunesse et sports

La délégation calédonienne presque au complet

La délégation calédonienne presque au complet

Coup d’envoi pour les Mini-jeux du Pacifique ! Décalées d’un an pour cause de crise sanitaire, les épreuves  ont lieu à Saipan, dans les Îles Marianne du Nord, du 17 au 25 juin 2022. 72 athlètes calédoniens (32 femmes et 40 hommes) se sont envolés mardi 14 juin pour tenter de rafler un maximum de médailles dans les neuf disciplines représentées.

Focus sur quelques-uns des sportifs qui porteront haut les couleurs de la Nouvelle-Calédonie.

Dylan Benoit

 

Dylan Benoit

Dylan Benoit

Fier représentant de la discipline golf avec trois autres athlètes masculins et quatre féminines, Dylan Benoît, 26 ans, pratique le golf depuis près de 11 ans.

 

Le golfeur a participé aux 15ᵉ Jeux du Pacifique en Papouasie Nouvelle-Guinée en juillet 2015 où il a remporté la médaille d’argent par équipe. Lors des derniers Jeux du Pacifique à Samoa en 2019, il a raflé deux médailles d’or, en individuel et par équipe.

Cette année, il fait partie des chances de médailles incontournables. Il annonce la couleur : « On vise l’or en équipe et en individuel ».

 

Après avoir validé un diplôme de directeur de golf à Montpellier, il est rentré en Nouvelle-Calédonie en 2020, la crise sanitaire ayant interrompu ses ambitions. Aujourd’hui, fort de son expérience, il vise le circuit professionnel. « Ces Mini-jeux sont l’occasion de se préparer aux qualifications pour passer pro sur le circuit européen l’année prochaine ».

 

Pour ces Mini-jeux, il espère également pouvoir contribuer à lancer la jeune génération qui reprend le flambeau. Le conseil qu’il souhaite leur adresser est de « donner le meilleur de soi-même et ne rien lâcher ».

Charlotte Robin

Charlotte Robin

Charlotte Robin

 

Athlète incontournable du paysage calédonien, Charlotte Robin a commencé le triathlon sur le tard, à l’âge de 28 ans. Rentrée par la porte de la natation, cette insatiable challengeuse a progressé rapidement. En 2015, elle s’est illustrée aux Jeux du Pacifique en Papouasie Nouvelle-Guinée, en remportant l’or. En 2019, à Samoa, elle a réitéré sa performance en montant de nouveau sur la première marche du podium.

Pour cette 11è édition des Mini-jeux, l’athlète cible sa préparation sur la vitesse car les épreuves de la compétition sont très courtes. « J’essaie au moins de m’entraîner à la course et au vélo. Le week-end, je pratique deux sports en même temps pour travailler les transitions. C’est un sport chronophage car il y a trois sports en un ».

Charlotte Robin qui regrette le manque de renouvellement de l’équipe, se félicite néanmoins de compter, cette année, de nouvelles recrues dans les rangs du triathlon calédonien. « On a des nouveaux dont Florent Barket qui a 25 ans et chez les filles, Manon Brasseur qui va faire ses premiers Jeux ».

Ses conseils aux jeunes triathlètes : « Profitez à fond de ces moments-là, car c’est une ambiance particulière, on est avec tous les sports. Et surtout donnez le maximum ! »

Prescilla Piotrowsky

Prescilla Piotrowsky

Prescilla Piotrowsky

 

À l’âge de 31 ans, l’athlète porte les couleurs de la sélection calédonienne d’haltérophilie pour la première fois, aux côtés de trois autres lifteurs.

Cette adepte du crossfit depuis plusieurs années, a décidé de se tourner plus spécifiquement vers l’haltérophilie depuis quelques mois seulement.

Compétitrice débutante dans la discipline, elle a pourtant déjà remporté le titre de championne de Nouvelle-Calédonie en décembre dernier, se qualifiant au passage pour les Mini-jeux du Pacifique. En avril 2022, lors de la troisième épreuve des championnats territoriaux, elle a établi son nouveau record personnel (65 kg à l’arraché et 80 kg à l’épaulé-jeté).

L’explosive haltérophile se mesurera donc pour la première fois à des athlètes internationales et espère « acquérir de l’expérience ». C’est également une formidable opportunité « de mieux se situer » dans la discipline.

Si elle envisage le podium, elle sait qu’il faudra gérer son stress. Prescilla se dit « excitée et très fière » de faire partie de la délégation calédonienne à Saipan et « de partager cette expérience avec les athlètes des autres disciplines ».

Loan Ville

Loan Ville, porte-drapeau

Loan Ville, porte-drapeau

 

Du haut de ses 18 ans, Loan Ville est la pépite de l’athlétisme calédonien. Depuis 2019, la jeune athlète originaire de Koumac  affole les chronomètres. Elle a battu le record de Nouvelle-Calédonie du 400 mètres haies, sa discipline de prédilection, en 2019. En 2021, elle a remporté la médaille de bronze des championnats de France d’athlétisme junior où elle a battu son record personnel.

Pour sa première participation aux Jeux du Pacifique à Samoa, elle a terminé finaliste à ses deux courses, au 400 mètres et au 400 mètres haie.

Cette année, la plus jeune des compétitrices participe pour la première fois aux Mini-jeux. Elle attend de Saipan de pouvoir « vivre cette expérience d’unité de l’équipe » qu’elle a appréciée lors des Jeux du Pacifique de Samoa. L’espoir calédonien avait terminé finaliste à ses deux épreuves, le 400 mètres et le 400 mètres haies.

Forte de ses entraînements et de son expérience, son objectif est clair : la première marche du podium.  « J’ai progressé depuis 2019 et je compte bien aller chercher ma médaille d’or sur le 400 mètres haies ».

La jeune femme est par ailleurs porte-drapeau des cagous, un rôle qui représente pour elle « une vraie fierté, car en plus je suis métisse, et dans le sport on a tous le même maillot, on représente une seule équipe peu importe l’ethnie à laquelle on appartient ». De belles valeurs qu’elle a acquises à travers le sport et qu’elle souhaite véhiculer. « Dans le sport, il n’y a pas de différences, on doit tous développer l’excellence, la gagne et faire preuve de beaucoup d’unité et de respect. »

Rose Welepa

 

Rose Welepa, porte-drapeau

Rose Welepa, porte-drapeau

À 36 ans, Rose Welepa est une porte-drapeau fière et heureuse de représenter la Nouvelle-Calédonie pour ces 11è  Mini-jeux du Pacifique.

Déficiente visuelle, l’athlète a commencé à fouler les pistes d’athlétisme il y a 12 ans. Elle a décroché son premier titre national au poids en 2010. Depuis, elle s’est illustrée dans de nombreuses compétitions internationales aux lancers du javelot, du poids mais aussi du disque : Jeux du Pacifique, Jeux paralympiques de Londres en 2012, de Rio en 2016, Mondiaux de Lyon, etc. En 2018, aux championnats d’Europe de Berlin, elle obtient le bronze aux lancers du disque et du javelot.

Forte de son palmarès, Rose Welepa reste humble, mais elle ne s’en cache pas, elle vise l’or au  poids et au javelot pour sa troisième participation aux Mini-jeux.

Nouveau challenge pour l’athlète multi-récompensée, elle sera sur la ligne de départ du 100 m. Elle souhaite avant tout tester son niveau dans cette discipline qu’elle avait déjà expérimentée aux jeux paralympiques de Rio. Mais pas de stress, « on verra bien », déclare-t-elle en souriant.

Confiante, Rose Welepa a hâte de retrouver l’ambiance des Jeux et de cette équipe qu’elle considère comme une « grande famille ».

Johanna Kou

Johanna Kou

Johanna Kou

 

Le badminton et Johanna Kou, c’est l’histoire d’une passion qui dure depuis une trentaine d’années. Présidente de la ligue de badminton de Nouvelle-Calédonie et de l’AS Magenta, cette joueuse de haut-niveau s’investit dans son sport avec ardeur.

Celle qui compte parmi les doyennes des Cagous, a participé pour la première fois aux Jeux du Pacifique en 2003 à Fidji, il y a 19 ans déjà. De son long palmarès, elle retient notamment les trois médailles d’or et celle d’argent décrochées à Samoa en 2007 à Samoa.

Elle l’affirme, le badminton calédonien se porte très bien dans le Pacifique. « On va essayer de viser le plus haut possible ». Bonne nouvelle, la relève est là. La délégation qui s’envole à Saipan compte six athlètes, trois hommes et trois femmes, dont quatre n’ont jamais participé à ce type de compétition. Ces Mini-jeux sont donc l’occasion « de voir comment vont se comporter nos jeunes durant cette compétition, car j’espère qu’ils feront partie de la sélection des Jeux du Pacifique en 2027 à Tahiti », indique Johanna.

Un passage de flambeau qui se fait naturellement. À ces espoirs de la discipline, elle conseille « de ne pas se mettre la pression. Les Mini-jeux représentent une bonne expérience. Même s’ils devront se montrer performants sur le terrain, ils ne doivent pas oublier de se faire plaisir ».

La badiste se fait une joie de vivre à nouveau ces « instants un peu magiques où on se sent porté par l’esprit des Cagous ». Elle le souligne : « La victoire est toujours plus belle quand elle est partagée avec une équipe ».

Fabien Laranthec

Fabien Laranthec, porte-drapeau

Fabien Laranthec, porte-drapeau

 

Membre de la sélection de va’a en V6 et V12, le rameur Fabien Laranthec est l’unique porte-drapeau masculin. Avec Rose Welepa et Loan Ville, il défilera en tête de la délégation calédonienne lors de la cérémonie d’ouverture.  « Un honneur » pour l’athlète de 43 ans qui en est à sa cinquième participation aux Jeux et Mini-jeux du Pacifique confondus. Il se souvient encore avec enthousiasme de la médaille d’or « historique » décrochée en V12 aux derniers jeux de Samoa en 2019.

Sportif confirmé,  il a également pris part à plusieurs championnats du monde en longue distance et en vitesse, où il s’est distingué à chaque fois en atteignant la seconde marche du podium.

Si les Tahitiens demeurent leurs adversaires les plus sérieux des Mini-jeux, les rameurs calédoniens ne ménagent pas leurs efforts pour se hisser en haut du classement. Ils s’entrainent six jours sur sept pour créer une bonne cohésion. C’est vraiment l’enjeu de ce sport d’équipe : « À 6 ou à 12, il faut trouver la cohésion sur 500 mètres seulement. C’est le plus important pour faire en sorte que les deux minutes soient parfaites », souligne Fabien Laranthec.

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