Des repas gratuits pour les étudiants calédoniens

Des repas gratuits pour les étudiants calédoniens

22 février 2023

Éducation et formation Santé et social

La nouvelle mesure a été présentée lors d'une conférence de presse à la Maison de l'étudiant.

La nouvelle mesure a été présentée lors d'une conférence de presse à la Maison de l'étudiant.

Le gouvernement, la CAFAT, la Maison de l’étudiant (MDE) et la Sic ont présenté lundi 20 février la mesure mise en place en ce début d’année, qui prévoit la prise en charge totale des repas dans les restaurants universitaires, pour accompagner les étudiants calédoniens.

Les assises de la vie étudiantes organisées en 2022 ont permis de mettre en lumière un problème qui touche de nombreux étudiants calédoniens au quotidien, à savoir la difficulté à financer trois repas par jour. Un problème qui peut avoir une influence non-négligeable sur le bon déroulé de leur cursus.

« Les repas, le logement et la santé ne doivent en aucun cas être des obstacles dans le quotidien des étudiants, a indiqué Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement chargée de l’enseignement supérieur et présidente du conseil d’administration de la MDE. Il est de notre rôle de leur offrir les meilleures conditions de travail afin qu’ils puissent se concentrer sur leurs études et leur réussite. »

Pour ce faire, la CAFAT a décidé d’octroyer une subvention à la MDE afin que tous les étudiants post-bac, boursiers ou non boursiers, puissent bénéficier de trois repas gratuits par jour dans les restaurants universitaires de Nouville et de Baco. Aucune démarche particulière n’est à effecteur pour bénéficier de ces repas.

Ainsi, 25 millions de francs alloués par la CAFAT permettront de servir 72 000 repas gratuits en 2023. « Il s’agit d’une année expérimentale, a précisé Isabelle Champmoreau. Le budget pourra évoluer en fonction de la demande et d’autres structures de formation devraient être intégrées au dispositif comme l’institut de formation des maîtres, celui de formation des professions sanitaires et sociales, ou encore les lycées qui accueillent des BTS. »

 

La MDE aux côtés des étudiants

Le GIP Maison de l’étudiant a été créé en 2012, avec pour mission d’accompagner au quotidien les étudiants calédoniens et de leur apporter les meilleures conditions de vie et de travail. Il s’occupe d’environ 6 000 jeunes engagés dans des études supérieures sur le territoire. Son champ d’intervention est équivalent à celui d’un CROUS en Métropole et concerne tous les domaines de la vie étudiante comme le logement, la restauration, les aides et actions sociales, la santé, les animations, ainsi que la sécurité au sein des résidences universitaires.

 

Lutter contre la précarité et les problèmes de santé

Cette mesure, financée via le régime des prestations familiales de la CAFAT, s’ancre dans la volonté de la caisse de développer et améliorer la politique sociale en Nouvelle-Calédonie. À travers ces repas gratuits, les acteurs impliqués entendent lutter dans un premier temps contre la précarité étudiante, particulièrement présente sur le territoire.

Ainsi, le pouvoir d’achat très faible des étudiants, auquel s’ajoute l’inflation actuelle, pousse les jeunes à mettre de côté les bonnes habitudes en matière d’alimentation en consommant des produits transformés à bas prix ou en sautant plusieurs repas. Des attitudes qui ont également un impact sur leur santé.

Le financement de ces repas est donc aussi un moyen de préparer l’avenir en donnant de bonnes bases aux étudiants, qui sont les consommateurs de soins de demain.

 

Le logement étudiant

Cette conférence de presse a été l’occasion pour la Sic de faire le point sur l’offre de logements pour les étudiants calédoniens. Sur le site universitaire de Nouville, 471 logements sont mis à disposition, auxquels s’ajoutent les 104 de la résidence Dumbéa Centre à Koutio.

Depuis la rentrée 2023, 36 chambres ont été ouvertes à l’ancienne base de vie de KNS, à Koné, afin de répondre à la demande générée par l’ouverture du campus de Baco. Elles sont accessibles aux étudiants du campus universitaire, ainsi qu’à ceux inscrits en études supérieures au lycée Michel-Rocard de Pouembout.  Le coût des travaux, financés à 60 % par l’État et à 40 % par la Nouvelle-Calédonie,  s’élève à 100 millions de francs.