Hommage solennel à Samuel Paty
Une cérémonie à la mémoire de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie assassiné il y a quelques jours en Métropole, s’est tenue mercredi 21 octobre. Organisée par le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et le haut-commissariat de la République, elle a réuni plusieurs centaines de participants dans l’amphithéâtre du collège de Magenta.
En solidarité avec l'hommage national décrété par le Président de la République Emmanuel Macron à la suite de l’assassinat de Samuel Paty, survenu le 16 octobre dans les Yvelines, une cérémonie officielle s’est déroulée au collège de Magenta.
Plusieurs centaines de personnes y ont participé, dont de nombreux officiels, des représentants du corps enseignant, des élèves et leurs parents, mais aussi de simples citoyens. Le président du gouvernement Thierry Santa, les membres du gouvernement Isabelle Champmoreau, Didier Poidyaliwane, Christopher Gygès et Vaimu’a Muliava, ainsi que le vice-recteur, directeur général des enseignements Érick Roser étaient présents pour rendre hommage au professeur et réaffirmer leur attachement aux valeurs de la République.
« Faire de l’éducation une arme d’instruction massive »
« Au-delà de cet acte barbare à l’encontre de la Nation toute entière, il est question de liberté d’expression, a rappelé le président du gouvernement après les prises de paroles émues de deux professeurs du collège de Magenta. Parce qu’un enseignant de 47 ans a souhaité transmettre à ses élèves ces valeurs fondamentales de la République française, il a été jeté en pâture aux fanatiques, sur les réseaux sociaux. (…) Au nom du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, j’adresse aujourd’hui un message de soutien à tous ceux qui, en première ligne, consacrent leur vie professionnelle à faire en sorte que nos enfants aient la chance d’apprendre à vivre. (…) Nous devons faire de l’éducation une arme d’instruction massive, pour entrer en résistance contre toute forme de fanatisme. »
L’hommage s’est poursuivi par un dépôt de gerbes, une minute de silence et des chants de la chorale Mélodia, dont une émouvante Marseillaise reprise sans hésitation par l’assistance.