Examens réussis

Examens réussis

22 décembre 2017

Éducation et formation

Conférence de presse organisée autour d’Hélène Iékawé et Jean-Charles Ringard-Flament.

Conférence de presse organisée autour d’Hélène Iékawé et Jean-Charles Ringard-Flament.

Les résultats des examens 2017 sont tombés ! Et les autorités éducatives se félicitent d’un très bon cru. Mention spéciale aux baccalauréats général et technologique (et à l’organisation mise en œuvre pour assurer la correction locale de leurs épreuves écrites !), ainsi qu’aux brevets de technicien supérieur.

Plus des 2/5 des 32 000 élèves du second degré, public et privé, soit 13 848 candidats, passaient ces dernières semaines leur examen. Avec, première historique, la correction des épreuves écrites des baccalauréats général et technologique qui se déroulait en Nouvelle-Calédonie, dernier territoire de la République à s’y coller, dix ans après la Polynésie française. « Et pour une première, je dirais très bien ! Très satisfaisant, d’autant que les résultats sont bons, cela prouve que le système éducatif calédonien est performant », se réjouit Hélène Iékawé, en charge de l’enseignement au gouvernement, qui en profite pour remercier les personnels enseignants ayant accompagné l’ensemble des élèves du public et du privé, ainsi que les équipes du vice-rectorat. « Nous avons accompli un grand pas, en termes de qualité. »

1 200 correcteurs mobilisés

« Avoir assuré la correction locale des épreuves écrites du bac ne signifie pas que l’on n’a pas corrigé les autres examens ! », lance Jean-Charles Ringard-Flament, le vice-recteur, qui évoque une « grosse logistique, avec 750 kg de copie et pas moins de 1 200 correcteurs », mais aussi une « marge de manœuvre réduite » puisque, autre nouveauté, le bac a été décalé de deux semaines, le BTS d’une semaine et le brevet de quelques jours, afin de reconquérir du temps scolaire. « Les conseils de classe ont eux aussi été décalés, la très grande majorité des établissements ont joué le jeu, une première amorce d’un gain de temps scolaire sur le troisième trimestre s’est dessinée, au moins quinze jours, sinon trois semaines, se félicite le vice-recteur. La correction locale du bac, ce n’est pas qu’une affaire de compétences réservées à la Nouvelle-Calédonie, c’est aussi l’influence sur l’organisation du temps scolaire ». Comme le fait remarquer Hélène Iékawé, « les cours durant plus longtemps dans l’année, on a vu beaucoup moins de jeunes traîner devant les collèges et lycées ».

Une grosse disparité filles-garçons

Les résultats, maintenant. Dans la majorité des examens, les taux de réussite progressent. Le DNB affiche son meilleur score depuis 2012, même s’il demeure inférieur de 10 points à la Métropole. En revanche, le succès au CAP baisse de 4,7 points en un an. Décevant. Pour le bac, le nombre d’élèves admis continue de progresser  (+ 6 %). La proportion de bacheliers dans une classe d’âge s’élève désormais à 63,4 %, chiffre qui se rapproche des perspectives énoncées par l’article 17 du projet éducatif calédonien, à savoir 75 % à l’échéance 2020. Autre satisfaction, le nombre de mentions qui a augmenté de 11 % par rapport à 2016.

Un constat récurrent, hélas, la disparité filles-garçons : taux de réussite de 72 % pour les premières, seulement 55 % pour les seconds. « Dix-sept points d’écart, pratiquement le double qu’en Métropole, c’est énorme », se désole le vice-recteur. Vrai qu’aux niveaux motivation, quantité de travail et sérieux, les gars sont à la traîne et font chuter les statistiques. Que faire pour contrarier la tendance ? « Déjà se montrer plus attentifs à leurs vœux 1 d’affectation. »

Taux de réussite de 87 % au baccalauréat général

Dans le détail, 1 100 candidats (soit 87 %) ont été reçus au baccalauréat général : 88,5 % dans la série scientifique (+ 4 points !), 87,7 % en littéraire et, petit bémol, 83,5 % en économique et social où le taux diminue pour la troisième année consécutive.

Côté baccalauréat technologique, 700 élèves ont été admis, pour un score, en hausse, de 85,3 %, mais qui reste inférieur de 5,1 points à la Métropole. Si la série STMG représente 62 % des lauréats, l’hôtellerie affole les compteurs avec 95 % !

Un peu moins de 1 100 lycéens ont réussi leur bac pro, soit 73,6 % des inscrits : + 3,8 points en un an, mais - 7,7 points comparé aux résultats en Métropole. Mention bien au domaine des services, avec 79,4 % de réussite,  mention un peu moins bien à celui de la production (64,8 %).

« Une rentrée en harmonie »

Le brevet de technicien supérieur, enfin. Les chiffres sont encourageants. « On revient à un niveau, correct, que l’on avait perdu », note Jean-Charles Ringard-Flament. Un taux de réussite global de 75,8 % (+ 4,2 points par rapport à 2016 et 10 % d’élèves reçus en plus), avec un pic prometteur à 93,3 % pour la section tourisme.

Place aux vacances ! Enfin pas pour tout le monde. Les équipes éducatives s’affairent encore pour boucler le dossier affectations (lire l’encadré), afin de favoriser une rentrée 2018 (le 19 février) la plus apaisée possible. Le vice-recteur l’imagine « en harmonie », autour d’un « accueil bienveillant des élèves et des familles », pour en faire « un vrai moment de communion ».

 

  NC Métropole NC 2016
  Diplôme national du brevet (DNB) 78,7 % 89 % 78,5 %
  CAP 72 % - 76,7 %
  Brevet de technicien supérieur (BTS) 75,8 % - 71,6 %
  Baccalauréat général 87 % 90,6 % 84,7 %
  Baccalauréat technologique 85,3 % 90,4 % 82,2 %
  Baccalauréat professionnel 73,6 % 81,3 % 69,8 %
  Tous baccalauréats 81,1 % 88 % 77,9 %

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             

Côté affectations

À ce jour, seulement 28 des 19 000 élèves de la 2nde à la Terminale ne sont pas encore affectés pour l’année prochaine, leurs familles n’ayant pu être contactées. Mais il reste 400 places pour eux, la capacité d’accueil ayant été augmentée. En matière de BTS par exemple, elle a progressé de 300 places en deux ans, 36 % des jeunes bacheliers pouvant désormais être affectés en BTS (18 % en Métropole). Un choix politique majeur, selon le vice-recteur.

Celles et ceux désirant s’inscrire dans une université métropolitaine en septembre 2018 pourront dès le 22 janvier déposer leur candidature sur « ParcourSup »,  la nouvelle plate-forme d'orientation dans le supérieur qui remplace Admission post-bac. Enfin, que les familles ne s’inquiètent pas, si leur enfant n’a toujours pas de place pour la rentrée, elles obtiendront tous les renseignements nécessaires en composant un numéro de téléphone dédié : le 26 61 66.

 

 

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