Les examens à la loupe

Les examens à la loupe

31 octobre 2017

Éducation et formation

Conférence de presse autour de Jean-Charles Ringard-Flament, vice-recteur, et Hélène Iékawé, en charge de l’enseignement au gouvernement.

Conférence de presse autour de Jean-Charles Ringard-Flament, vice-recteur, et Hélène Iékawé, en charge de l’enseignement au gouvernement.

Avis de mobilisation générale ! Plus des 2/5 des 32 000 élèves du second degré, public et privé, soit 13 848 candidats, vont entrer en examen dans les prochaines semaines ! Avec, première historique, la correction locale des épreuves écrites du baccalauréat général et technologique. Et une optimisation du temps scolaire au cours du troisième trimestre.

Première constatation, il y aura moins d’élèves cette année à se présenter aux examens qu’en 2016. « La principale baisse est imputable à ceux qui passent le brevet. Ce qui s’explique tout simplement par une diminution de la démographie », précise Jean-Charles Ringard-Flament, vice-recteur et directeur général des enseignements de la Nouvelle-Calédonie. En revanche, le nombre de lycéens se présentant au Bac, notamment au Bac général, affiche une légère hausse, « ce qui prouve, qu’à travers le projet éducatif on gagne en compétences ». Idem pour les BTS : « C’est la première année qu’on amène autant de gamins jusque-là. » Démonstration, selon le vice-recteur, que « le système éducatif calédonien est en train de se réorganiser, lentement mais sûrement ».

« Événement historique » pour Hélène Iékawé, en charge de l’enseignement au gouvernement, la correction locale du Bac constitue, elle aussi, « la traduction très concrète du projet éducatif ». Jusqu’à présent, certaines matières étaient corrigées ici, à l’image du japonais, de l’histoire-géo et, l’an dernier, des épreuves anticipées de français et sciences. Mais, pour la première fois, l’intégralité des épreuves écrites du Bac général et du Bac technologique* va être corrigée en Nouvelle-Calédonie, dernier territoire de la République à s’y coller, dix ans après la Polynésie française. « Pas de doute à avoir, nous sommes en capacité d’assurer cette tâche », assure Jean-Charles Ringard-Flament.

Des inspecteurs de Métropole

Pour ce faire, et comme souhaité par les élus calédoniens, le vice-rectorat et la Denc ont décidé de s’entourer de nombreuses garanties (lire encadré), et de faire appel à plusieurs inspecteurs d’académie – de Limoges pour les sciences physiques, de Clermont-Ferrand pour les lettres, de Dijon pour l’anglais, etc. – qui viendront veiller au bon déroulement des corrections, chacun dans sa discipline. Mais aussi d’un inspecteur général mandaté par le ministère de l’Éducation nationale, qui a l’habitude de superviser l’ensemble des épreuves de Bac technologique en Métropole. « Ces mesures constitueront un plus pour les équipes ainsi qu’une garantie supplémentaire pour les parents », analyse Hélène Iékawé.

Le Bac décalé de deux semaines

Autre changement, le calendrier du troisième trimestre. « Avec la maîtrise désormais totale sur les épreuves, nous nous sommes organisés pour reconquérir du temps scolaire et permettre ainsi aux jeunes de rester le plus longtemps possible ». Grande nouveauté, « et sacré challenge pour nous », le Bac a donc été décalé de deux semaines, le BTS d’une semaine et le brevet de quelques jours. Fini l’envoi d’une tonne et demie de copies en Métropole, et l’attente des retours. La correction locale, en réduisant considérablement les délais et en augmentant par conséquent le temps scolaire ouvrable, favorisera les chances de réussite des élèves.

 

* Pour les candidats de Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna et du lycée français de Port-Vila.

 

Les garanties

 

- Objectivité de la correction : les sujets nationaux sont fournis clés en main, ainsi que la grille d’évaluation. Le déroulement des corrections se fera en « loge », c’est-à-dire que tous les correcteurs seront convoqués au même endroit et au même moment et recevront des consignes identiques.

- Anonymat des copies : aucun enseignant ne pourra corriger une copie d’un de ses élèves, compte tenu d’une part des modalités de brassage des copies qui seront effectuées et d’autre part de la correction dématérialisée pour les disciplines à faible flux d’effectifs d’élèves et d’enseignants.

- Supervision des épreuves : une mission d’Inspection générale de l’Éducation nationale (IGEN) attestera du bon déroulement des épreuves sur le plan réglementaire et opérationnel.

- Délivrance du diplôme : elle se fera par une autorité académique métropolitaine, en l’occurrence la rectrice de l’académie de Nancy-Metz, afin de garantir la valeur nationale du diplôme et de faciliter l’inscription de jeunes bacheliers calédoniens dans les universités métropolitaines.

 

Le nombre de candidats

 

- DNB : 4 357

- Épreuves anticipées du Bac : 2 056

- Bac professionnel : 1 497

- Bac général : 1 310

- BEP : 1 213

- CAP : 1 181

- Bac technologique : 859

- BTS : 669

- CFG (Certificat de formation générale) : 425

- Mentions complémentaires : 146

- Brevets professionnels : 13

 

Le calendrier

 

- Du 13 au 17 novembre 2017 : BTS

- Du 20 au 24 novembre : BEP

- Du 20 au 27 novembre : CAP

- Du 24 novembre au 4 décembre : Bac professionnel

- 27 et 29 novembre : épreuves anticipées du Bac

- Du 27 novembre au 1er décembre : Bac général et Bac technologique

- 30 novembre et 1er décembre : CFG (Certificat de formation générale)

- 11 et 12 décembre : DNB

- Publication et affichage des résultats jusqu’au 21 décembre

 

Voir calendriers complets et publication des résultats sur www.ac-noumea.nc

 

 

 

 

 

 

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