Faire du sport un pilier du développement social et humain de la Nouvelle-Calédonie

Faire du sport un pilier du développement social et humain de la Nouvelle-Calédonie

23 décembre 2025

Jeunesse et sports

bilan sport et perspectives 2026

À la suite du second Haut conseil du sport calédonien (HCSC) qui s’est tenu le 18 décembre dernier, Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé notamment de la jeunesse et des sports, a présenté ce 23 décembre, les chiffres clés du sport calédonien pour l’année 2025. Il a également évoqué les travaux engagés pour renforcer la structuration du mouvement sportif local et faire du sport, un pilier du développement social en humain en Nouvelle-Calédonie.

En 2025, malgré une situation budgétaire et financière complexe, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a poursuivi son soutien au mouvement sportif local, à travers notamment le développement de filières d’excellence, l’accompagnement des sportifs de haut-niveau et la mise en œuvre de dispositifs structurants de la performance.

D’autre part, il a engagé une série de travaux pour renforcer la structuration du mouvement sportif local et faire du sport, un pilier du développement social et humain en Nouvelle-Calédonie. «  Il nous faut voir le secteur du sport, mais aussi celui de la jeunesse, comme des fondations pour la reconstruction du pays. Pour la Nouvelle-Calédonie, le sport représente un domaine rempli d’opportunités et un formidable outil de coopération que ce soit à l’échelle de la région ou, plus largement, à l’échelle internationale », a indiqué le membre du gouvernement Mickaël Forrest.

Les chiffres clés de l’année 2025

Les subventions

Une campagne de subventions à destination des ligues et comités sportifs a été lancée pour la première fois par la direction de la Jeunesse et des sports de Nouvelle-Calédonie (DJSNC) du 23 août au 15 octobre 2024, pour l’année 2025.

Demandeurs

  • 40 ligues et comités
  • Le CTOS
  • Deux groupements d’employeurs Nord et Sud

Projets

  • 281 projets instruits en lien avec le plan stratégique de la pratique sportive (PSPS) de 2019
  • 145 projets financés par le gouvernement soit un taux d’accompagnement de 51 %

    En tout, 327 millions de francs ont été dépensés en faveur du sport. Parmi eux, 93 millions de francs destinés au soutien au fonctionnement et à l’investissement des infrastructures sportives et 264 millions pour les ligues et comités répartis comme suit :

    • 144 millions de francs pour le soutien aux actions sportives ;
    • 60 millions de francs pour le soutien à la performance ;
    • 30 millions de francs pour la participation aux Mini jeux du Pacifique.

     Aide à la performance des sportifs : 88 380 000 francs

    Sur l’année 2025, 88 380 000 francs ont été destinés au soutien de projets de performance, traduisant une politique résolument orientée vers l’accompagnement des sportifs de haut niveau, des filières d’excellence et des dispositifs structurants de la performance en Nouvelle-Calédonie.

    • 20 200 000 francs d’aides directes ont été versés aux sportifs de haut niveau inscrits sur les listes ministérielles des sports. Ce poste constitue le premier socle de financement de la performance individuelle, en visant prioritairement la préparation, la continuité des parcours et le maintien des meilleurs niveaux sportifs.
    • 1,64 million de francs de subvention aux projets de performance calédoniens et 1,8 million de francs aux projets océaniens afin de permettre aux sportifs calédoniens de construire et de conduire des projets de performance structurants et indispensables à leur développement sportif : accès à des compétitions de référence, confrontations de niveau régional et international, mises en situation propices à la progression à l’échelle océanienne et internationale. Ces fonds constituent ainsi un levier essentiel pour sécuriser les trajectoires vers le haut niveau et renforcer la compétitivité des sportifs calédoniens sur la scène internationale.
    • 29 740 000 francs pour la structuration et l’encadrement des filières d’excellence qui s’inscrivent dans une logique de vision globale et cohérente des parcours calédoniens d’accession vers le haut niveau et du haut niveau lui-même. Mis en place à partir de 2025, les labels de filière permettent d’identifier, d’organiser et de mieux accompagner les disciplines engagées dans une démarche de performance durable. Ils offrent au gouvernement une lecture transversale des parcours sportifs, tout en facilitant l’apport d’une expertise technique et d’un soutien financier adapté. La labellisation ouvre par ailleurs l’accès à des lignes de crédit spécifiques, destinées à renforcer l’encadrement, la détection, la préparation et la performance des sportifs concernés.
    • 30 millions de francs ont été alloués à la préparation aux Mini Jeux du Pacifique (via le CTOS). Cette somme est destinée à accompagner les structures et les collectifs engagés dans cette échéance majeure, en couvrant les besoins liés à la préparation sportive, à l’organisation technique, ainsi qu’à la coordination des dispositifs nécessaires à l’optimisation de la performance des sportifs calédoniens.
    • 5 millions de francs d’indemnités compensatoires ont été allouées dans le cadre du dispositif des congés pour l’exercice d’une activité bénévole. Ce mécanisme vise à compenser les pertes de revenus liées à l’exercice de congés pour activité bénévole, notamment en qualité d’organisateur, d’officiel technique, d’entraîneur, d’encadrant ou de dirigeant d’une association sportive. Au 27 novembre 2025, ce dispositif a donné lieu à l’émission de 52 attestations. Il joue un véritable rôle structurant dans la sécurisation de l’engagement des acteurs, indispensable à la performance sportive, tant à l’échelle territoriale qu’à l’occasion des grandes échéances internationales.

    Mesures structurantes en cours et perspectives 2026

    En 2025, le gouvernement a initié une série de travaux destinés à mieux structurer le mouvement sportif calédonien. Ces projets de textes réglementaires seront finalisés et applicables en 2026.

    Création d’un fonds de soutien à la pratique sportive

    La pratique du sport constitue un véritable atout en faveur de l’animation locale, de la cohésion sociale et produit des bienfaits sur la santé. Néanmoins, afin de consolider l’activité sportive en Nouvelle-Calédonie, le gouvernement étudie la création, par voie de délibération, d’un fonds de soutien destiné à faire face à plusieurs constats et besoins :

    • baisse des dotations budgétaires allouées au sport ;
    • diminution du bénévolat ;
    • faible professionnalisation du secteur sportif ;
    • besoins en formation ;
    • part très faible des financements dédiés au secteur de la performance ;
    • dimensions sociale et sanitaire des APS non valorisées ;
    • interruption des actions des ligues suite aux événements de 2024.

    Ce projet a pour ambition de stabiliser le tissu associatif en permettant le développement de  nouveaux projets. Il vise également à améliorer les performances sportives en soutenant de manière renforcée les parcours de haut niveau.

    D’autre part, en accord avec les ambitions du plan stratégique de la pratique sportive, cette délibération a pour objectif de favoriser la prise en charge de la jeunesse (lutte contre la sédentarité, l’obésité et les addictions), d’augmenter le nombre d’usagers touchés (santé/social). Ces mesures permettront de développer le poids économique du secteur du sport en Nouvelle-Calédonie.

    Loi du pays relative au bénévolat sportif

    Le bénévolat constitue le socle du sport calédonien. Chaque jour, des femmes et des hommes s’engagent, souvent dans l’ombre, pour faire vivre les clubs et les comités, encadrer les jeunes, organiser les compétitions et transmettre les valeurs du sport.

    La future loi de pays vise à mieux définir, reconnaître et valoriser le statut des bénévoles à travers un ensemble de dispositifs :

    • conditions d’honorabilité pour devenir bénévole ;
    • gain de points de retraite ou bonification ;
    • aménagement de la durée de travail ;
    • congés sportifs ;
    • réduction d’impôts.

    L’objectif est clair : sécuriser et encourager l’engagement bénévole, indispensable à la vitalité et à la pérennité du mouvement sportif.

    Point d’étape sur la convention collective « sport »

    En Nouvelle-Calédonie, il n’existe pas d’application directe du code du sport français ni de la convention collective nationale du sport.

    La démarche engagée vise donc à élaborer une convention collective propre au secteur sportif calédonien, afin d’encadrer juridiquement les relations entre employeurs et salariés.

    Cette convention permettra :

    • de protéger les dirigeants et les structures sportives ;
    • de garantir aux salariés des droits sociaux adaptés ;
    • et d’améliorer la qualité du service rendu aux pratiquants.

    « Il s’agit, au travers notamment de cette mesure, de construire un cadre légal sécurisé, spécifique et en adéquation avec les réalités locales du sport », a indiqué Grégory Armien, directeur de la DJS.

    Modification de la délibération n° 251 concernant les agréments et les missions du CTOS

    La délibération n° 251 du 16 octobre 2001 constitue le socle de l’organisation du sport en Nouvelle-Calédonie. Elle définit les rôles du CTOS et du HCSC, ainsi que le cadre juridique et administratif applicable aux ligues et comités sportifs.

    Afin de mieux répondre aux réalités du terrain, une modification du texte est à l’étude pour :

    • atteindre certains objectifs du plan stratégique de la pratique sportive, voté en 2019 au Congrès ;
    • simplifier le cadre réglementaire et améliorer la lisibilité du dispositif pour les usagers ;
    • réformer la notion d’agrément.

     Affiliation de la Nouvelle-Calédonie à l’ORADO

    Du 15 au 19 septembre 2025, la Nouvelle-Calédonie a participé à la Convention internationale contre le dopage dans le sport, organisée par l’UNESCO avec Sport Integrity Australia (SIA) et l’Organisation régionale antidopage d’Océanie (ORADO).

    Les travaux ont souligné l’importance du renforcement de la coopération océanienne, notamment en perspective des grands événements sportifs à venir, tels que les Jeux olympiques et paralympiques de Brisbane 2032.

    Dans ce cadre, l’intégration de la Nouvelle-Calédonie au sein de l’ORADO constitue une étape stratégique pour structurer et renforcer durablement la lutte antidopage sur le territoire, en cohérence avec les standards internationaux et régionaux.

    Accession à un statut de membre permanent du CIO d’ici 2032

    Un travail est actuellement engagé afin d’obtenir le statut de membre permanent du comité international olympique (CIO) à l’horizon 2032, avec pour objectif une première participation de la Nouvelle-Calédonie aux Jeux olympiques de Brisbane.

    Une participation aux Jeux olympiques constituerait un véritable levier de dynamisation pour le mouvement sportif calédonien et ouvrirait de nouvelles perspectives et ambitions pour les sportifs locaux.

    Toujours dans cette optique de participation aux JO de Brisbane, le gouvernement a fait appel à Laurent Calleja, ancien judoka de haut niveau et entraîneur renommé, afin de structurer la préparation à cette échéance. « L’objectif est d’accompagner au mieux les athlètes en devenir pour que leur parcours dans le haut niveau soit un succès » a-t-il indiqué.

    Dénomination des infrastructures sportives

    Cette année, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a engagé une série de dénominations d’infrastructures du territoire. Cette démarche vise à rendre hommage à de grands sportifs qui, par leur investissement et leur passion, ont œuvré durant de nombreuses années au développement et au rayonnement du sport calédonien.

    À travers ces dénominations, la Nouvelle-Calédonie reconnaît et valorise des parcours exemplaires, porteurs des valeurs de solidarité, d’engagement et de dépassement de soi.

     

    En 2026, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie entend poursuivre et amplifier les chantiers engagés afin de structurer durablement le mouvement sportif local, d’accompagner l’ensemble de ses acteurs et de renforcer la place du sport dans la société calédonienne.

    Au-delà de la performance, le sport est un levier majeur de cohésion sociale et de construction citoyenne. Il véhicule des valeurs essentielles telles que le respect, la solidarité, l’engagement, le dépassement de soi, l’équité, l’inclusion, la transmission et le partage entre les générations et les cultures.

    « L’année 2026 s’inscrira ainsi dans une dynamique de consolidation et de projection, avec l’ambition de faire du sport un pilier du développement social et humain de la Nouvelle-Calédonie », a ajouté Mickaël Forrest.