La filière poulets prend son envol

La filière poulets prend son envol

24 avril 2019

Agriculture

Ce projet de couvoir et d’abattoir s’intègre dans la politique publique agricole provinciale qui vise l’augmentation de la production de poulets standards de 8 % à 30 %.

Ce projet de couvoir et d’abattoir s’intègre dans la politique publique agricole provinciale qui vise l’augmentation de la production de poulets standards de 8 % à 30 %.

Du couvoir à l’abattoir, le gouvernement soutient le développement de la filière avicole grâce à son régime d’aide fiscale à l’investissement. L’objectif du projet bénéficiaire du dispositif est de mettre sur le marché un poulet de gamme intermédiaire, qui sera vendu 800 francs le kilo au consommateur.

 

L’agrément au régime d’aide fiscale à l’investissement a été accordé par le gouvernement, le 23 avril, à la société Transformation de produits avicoles (TPA) pour la construction d’un couvoir et d’une unité d’abattage, de découpe et de conditionnement de volailles. Ces équipements seront respectivement construits à Boulouparis et La Foa. « À l’heure actuelle, la production locale propose un poulet de chair, standard et fermier, vendu entre 1 200 et 1 500 francs le kilo, expose Nicolas Metzdorf, membre du gouvernement en charge de l’agriculture. Avec ce projet, porté par la province Sud* et 16 éleveurs, l’idée n’est pas de faire de la concurrence à ce qui existe déjà, mais de développer une filière intermédiaire. » Et progressivement, d’essayer de supplanter l’importation de poulets bas de gamme surgelés en provenance des États-Unis, de Métropole et du Brésil. Les Calédoniens consomment chaque année 10 000 tonnes de poulets, dont 8 % seulement proviennent de la production locale.

Plus de 1 000 tonnes d’ici à 2022

Cet investissement, estimé à 752 millions de francs, sera financé grâce à l’avantage fiscal du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (35 %), par des subventions (11 %), un autofinancement (25 %) et la défiscalisation nationale (29 %). « La Nouvelle-Calédonie a donné le tempo en accordant son agrément au projet qui est en attente de l’accord des banques et de la défiscalisation nationale », précise Nicolas Metzdorf.
Les œufs à incuber seront importés de Nouvelle-Zélande et d’Australie. Opérationnel en 2020, le couvoir permettrait le développement de 478 000 poussins dès la première année, pour une production de 580 tonnes de poulet, puis de 1 160 tonnes en 2022. Une vingtaine d’emplois pérennes devraient être créés grâce à ces installations qui profiteront à la filière avicole dans son ensemble, notamment comme solution pour les poussins de un jour et pour l’abattage et la commercialisation des poulets.

* Via la société de financement et de développement Promosud, actionnaire unique de TPA.

Soutien fiscal à la filière hauturière

Lors de sa séance du 23 avril, le gouvernement a également accordé l’agrément au régime d’aide fiscale à l’investissement à la société Armement du Nord, pour l’acquisition de trois navires de pêche hauturière. Basés à Nouméa et Koumac, ces nouveaux palangriers permettront de renforcer la filière et de créer 18 emplois. « L’objectif est de favoriser l’exportation du thon calédonien, issu d’une pêche durable et valorisé à l’international par la marque "Cap La Pérouse" créée par les professionnels eux-mêmes », détaille Nicolas Metzdorf, membre du gouvernement chargé de la pêche. La société Armement du Nord vise ainsi l’exportation de 25 % de sa production au minimum en se positionnant sur les marchés européens et asiatiques .

 

L’acquisition de ces trois navires portera à 19 le nombre de palangriers autorisés à pêcher dans les eaux calédoniennes.

L’acquisition de ces trois navires portera à 19 le nombre de palangriers autorisés à pêcher dans les eaux calédoniennes.

 

 

 

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