2,5 millions supplémentaires pour l’ADAVI

2,5 millions supplémentaires pour l’ADAVI

25 juillet 2022

Société

La subvention a été contractualisée vendredi 22 juillet par Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé de la coordination et du suivi du Plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance et Bernard Renaud, vice-président de l'ADAVI

La subvention a été contractualisée vendredi 22 juillet par Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé de la coordination et du suivi du Plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance et Bernard Renaud, vice-président de l'ADAVI

12 millions, c’est le montant de la subvention allouée par le gouvernement à l’association pour l’accès au droit et à l’aide aux victimes (ADAVI). Une somme supérieure de 2,5 millions de francs par rapport à l’année précédente.

Créée en 1989, l’ADAVI agit en faveur d’un accès au droit et d’une information juridique pour tous. Mickaël Forrest l’a souligné,  « cette convention permet de mettre en œuvre une des grandes causes du gouvernement qui est la lutte contre les inégalités ».

Implantée sur tout le territoire, l’association tient des permanences juridiques à son siège social de Nouméa, au Mont-Dore, à l’Île des Pins ainsi qu’à Thio afin de renseigner toute personne sur ses droits et ses obligations, en amont ou en aval d’une procédure amiable ou judiciaire. Trois bureaux d’aide aux victimes (BAV) sont également ouverts aux tribunaux de Nouméa, Koné et Lifou. L’activité de l’ADAVI est en pleine croissance. Pour preuve, le nombre d’entretiens juridiques est passé à 3 483 en 2021, contre 1 730 en 2019.

Déployer de nouvelles actions

Grâce à ce coup de pouce de l’Exécutif, la directrice Justine Molinier entend évidemment « pérenniser les actions existantes qui répondent à un besoin réel de la population ».  Ce soutien financier assure, en outre, à l’ADAVI de pouvoir « déployer de nouvelles actions, en accord avec la volonté du gouvernement de mettre l’accent sur la prévention, la sensibilisation et l’information ».

 « C'est notre devoir de pérenniser une convention qui existe depuis plusieurs années », a indiqué le membre du gouvernement, « mais aussi de pouvoir passer un autre cap, en élargissant notre champ d'action à d'autres personnes en situation difficile ».

L’ADAVI envisage pour 2023, en lien avec le tribunal, de se positionner en tant qu’administrateur ad hoc pour des victimes mineures dont les représentants légaux ne sont pas en mesure d’assurer leur rôle. Afin de permettre « une prise en charge pluridisciplinaire des victimes pour répondre à l’ensemble des problématiques qu’elles rencontrent », l’association souhaite accueillir un travailleur social en plus des juristes, de la psychologue, de la sophrologue et de l’animatrice de groupe de parole. Sollicitée par le premier président de la Cour d’appel, l’ADAVI devrait également participer à la création d’une commission d’accès au droit, afin d’enrichir le maillage territorial en la matière.

 

L’ADAVI en quelques dates

En Nouvelle-Calédonie, l’association voit le jour en 1989, à l’initiative de magistrats du tribunal de première instance. Alors nommée RAJAVI, elle intervenait principalement dans les contrôles judiciaires, les enquêtes sociales rapides, les mesures alternatives aux poursuites pénales, le classement sous  conditions et l’aide aux victimes.

Le champ d’intervention et les missions de l’association ont évolué depuis sa création. Renommée AVI en 1996, elle se déploie en province Nord et en province des Îles en y ouvrant des permanences. En 2001, grâce à la création du premier poste de juriste, de nouvelles permanences sont mises en place dans les maisons de quartier de Nouméa.

C’est en 2011 que l’association devient ADAVI et poursuit son accompagnement de proximité auprès des personnes victimes d’infractions. Elle devient adhérente en 2012, de la fédération nationale France Victimes qui regroupe plus de 130 associations d’aide aux victimes. Le bureau d'aide aux victimes du tribunal de première instance de Nouméa voit le jour en 2016, année où les équipes de l’ADAVI se forment à la justice restaurative, impulsant la création de mesures en ce sens.

Plus récemment, l’ADAVI a mis en place en 2020 le dispositif inédit des trois premiers télé-dispositifs grave danger (TGD) en Nouvelle-Calédonie. Deux bureaux d'aide aux victimes ont également ouvert à la section détachée du tribunal de première instance de Koné en 2020 et à la section détachée du tribunal à Lifou en 2021.

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