Centre éducatif fermé : des pistes en fin d’année

Centre éducatif fermé : des pistes en fin d’année

26 septembre 2016

Santé et social Jeunesse et sports

Isabelle Champmoreau a rappelé qu’au premier trimestre 2016, 60 % des mis en cause dans des affaires de cambriolage sont des mineurs.

Isabelle Champmoreau a rappelé qu’au premier trimestre 2016, 60 % des mis en cause dans des affaires de cambriolage sont des mineurs.

La mission de Valentine Founier, de la direction nationale de la Protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ), sur l'opportunité de  la création d'un centre éducatif fermé en Nouvelle-Calédonie, s'est achevée le 23 septembre par un point d'étape, en présence d'Isabelle Champmoreau et de Philippe Dunoyer.

L'ouverture d'un centre éducatif fermé (CEF) est une mesure qui pourrait venir compléter les dispositifs de la protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse (PJEJ). En Métropole, ce type d'établissement de placement judiciaire reçoit des mineurs de 13 à 16 ans ou de 16 à 18 ans. Le terme « fermé » renvoie à la notion de fermeture juridique, c'est-à-dire que la violation des obligations auxquelles le mineur est astreint peut entraîner son placement en détention. « C'est une alternative à l'incarcération qui fait le pari de l'éducatif pour des mineurs multiréitérants, rappelle Valentine Fournier. La prise en charge peut recouvrir un travail sur les causes de la délinquance, l'insertion scolaire ou professionnelle. »

Adaptation

Pendant son séjour, Valentine Fournier a mené de nombreux  entretiens « très riches et constructifs » avec les élus, les autorités judiciaires et les représentants des forces de l'ordre. Par ailleurs, l'experte a visité les structures de la PJEJ qui a suivi « 1 385 jeunes en 2015, toutes mesures judiciaires confondues, dans le cadre de l'insertion, du milieu ouvert, de la prévention de la déscolarisation ou de la détention, pour les mineurs ayant commis les faits les plus graves », détaille Christiane Tétu-Wolff, à la tête du service. Un CEF est-il une solution à la situation de la délinquance des mineurs en Nouvelle-Calédonie et comment l'adapter aux spécificités locales ? La mission confiée à l'agent de l’État doit répondre à ces questions. « Nous souhaitions aussi aborder les autres perspectives pour pouvoir répondre au profil de ces mineurs », souligne Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de la PJEJ.

 

Une priorité

Le rapport de Mme Fournier sera présenté en fin d'année aux élus. En fonction des résultats, viendra ensuite le temps des décisions budgétaires. « Dès lors que des solutions auront été trouvées et jugées adaptées à la Nouvelle-Calédonie, elles seront axées comme prioritaires par le gouvernement et le Congrès », intervient Philippe Dunoyer, porte-parole du gouvernement confirmant ainsi la volonté de l'exécutif de renforcer les moyens en matière de traitement et de prévention de la délinquance chez les mineurs.

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