L’incontournable Foire de Koumac
Du 22 au 24 septembre, la 25e Foire de Koumac a été l’occasion pour le président Philippe Germain de rappeler le soutien indéfectible du gouvernement au secteur de l’agriculture. En matière de financements, d’accès au foncier, de réglementation ou encore de valorisation des productions.
En novembre 1991, une poignée de bénévoles lançaient une manifestation qui allait, au fil des éditions, devenir la vitrine du savoir-faire de la Calédonie rurale. Aujourd’hui, la Foire agricole et artisanale de Koumac reste plus que jamais l’événement incontournable de l’année en province Nord. Pour son 25e anniversaire, celle qui, malgré le succès, a su conserver toute son authenticité, aura attiré pas moins de 13 500 visiteurs, pour la plus grande satisfaction de Serge Wahoo, président du comité organisateur.
Présent sur le champ de foire, Philippe Germain a rappelé le travail accompli depuis deux ans et demi par le gouvernement, afin de « redonner à l’agriculture ses lettres de noblesse ». La nouvelle réglementation relative aux produits phytopharmaceutiques à usage agricole et de jardin, des conditions fiscales avantageuses, tant pour les propriétaires que pour les locataires, concernant les baux ruraux sur foncier privé, ou encore la mise en place des signes de qualité pour les produits issus de pratiques respectueuses de l’environnement, spécifiques à nos régions ou d’une qualité supérieure : autant de mesures adoptées par le Congrès sur proposition du gouvernement.
« Il y a quelques semaines, a souligné Philippe Germain, nous avons franchi une étape supplémentaire, avec l’adoption au Congrès de notre projet de loi du pays concernant l’exercice de la profession de vétérinaire. Les éleveurs et techniciens d’élevage trouveront, grâce à ce texte, un cadre légal à leur pratique ».
Mesurer les enjeux de la filière cheval
Autres décisions prises en faveur du secteur, la rénovation du marché de gros de Ducos, aujourd’hui en phase d’achèvement, pour un montant de 100 millions de francs, et la création d’un fonds agricole au développement de projets (100 millions par an sur trois ans pour un prêt de 15 millions par projet), confié au Crédit agricole mutuel, qui sera effectif début 2018.
Enfin, le gouvernement a signé au mois d’août une convention triennale (5 millions en 2017) afin d’accompagner le conseil du cheval sur les plans technique, administratif et financier. Elle permettra de construire et conduire un observatoire économique destiné à chiffrer l’impact des activités liées au cheval.
Toutes ces mesures s’inscrivent dans un même projet, cher au président : « Tendre vers l’autosuffisance alimentaire, garantir une meilleure qualité sanitaire des produits, pérenniser les productions et les exploitations ».
Des aides face à la sécheresse
Agriculteurs et éleveurs se montrent particulièrement inquiets face à la sécheresse persistante. De nombreux bassins seraient en situation de déficit décennal. Début septembre, le gouvernement, via l’Apican, a lancé un dispositif d’aides aux éleveurs, notamment pour le quart nord-ouest de la Calédonie, à partir de Pouembout, le plus durement touché. « Nous avons décidé de modifier le barème d’intervention du plan foin et d’augmenter la participation de l’Apican pour l’achat de fourrage », a indiqué Philippe Germain. Pour pallier la défaillance actuelle de distributeurs de foin en province Nord et permettre à des producteurs du Sud d’approvisionner les éleveurs du Nord, une nouvelle rubrique d’aides a été créée. Elles compenseront une partie du surcoût lié au transport. Le gouvernement a également mis en place un dispositif d’aide à l’achat d’aliment « sécheresse » et de tourteau de coprah.