La Calédonie au cœur des stratégies de conservation de la nature

La Calédonie au cœur des stratégies de conservation de la nature

27 février 2020

Environnement et énergie Relations extérieures

En présence de plusieurs membres du gouvernement et des directeurs généraux du PROE et de l’UICN Océanie, Thierry Santa et Emmanuel Tjibaou ont signé la convention pour l’accueil de la conférence au centre culturel Tjibaou.

En présence de plusieurs membres du gouvernement et des directeurs généraux du PROE et de l’UICN Océanie, Thierry Santa et Emmanuel Tjibaou ont signé la convention pour l’accueil de la conférence au centre culturel Tjibaou.

La Nouvelle-Calédonie accueillera, du 19 au 24 avril, la 10e conférence du Pacifique insulaire pour la conservation de la nature et les aires protégées. Le centre culturel Tjibaou sera l’écrin de cette prestigieuse rencontre internationale qui ouvrira le bal des nombreux rendez-vous de l’agenda mondial 2020 de la biodiversité.

Après la Papouasie-Nouvelle-Guinée en 2007 et Fidji en 2013, la Nouvelle-Calédonie sera dans quelques semaines l’hôte de la 10e conférence du Pacifique insulaire pour la conservation de la nature et les aires protégées. Événement majeur co-organisé tous les six ans par le Programme régional océanien de l’environnement (PROE) et la Table ronde des îles du Pacifique, ce rendez-vous aura pour thème "Agir pour la nature et la résilience du Pacifique". Plus de 400 participants en provenance de tout le Pacifique sont attendus afin de « mutualiser les idées, partager des objectifs, puis les porter ensemble devant les plus grandes instances internationales », a souligné le président du gouvernement, Thierry Santa.

 

« Le centre culturel Tjibaou est un choix évident, tant il incarne le lien entre l’homme et la nature », a indiqué le président Santa.

« Le centre culturel Tjibaou est un choix évident, tant il incarne le lien entre l’homme et la nature », a indiqué le président Santa.

À conférence exceptionnelle, site exceptionnel

C’est au centre culturel Tjibaou (CCT) que cette conférence prendra ses quartiers dans moins de deux mois. Une convention en ce sens a été signée mercredi 26 février par la Nouvelle-Calédonie, représentée par son président Thierry Santa, et l’Agence de développement de la culture kanak (ADCK-CCT), en la personne d’Emmanuel Tjibaou, donnant ainsi le coup d’envoi de cette rencontre. Un premier temps fort qui a offert l’occasion aux nombreux officiels présents d’exposer les enjeux de cette conférence d’où s’élèvera la voix de l’Océanie, c’est-à-dire les grandes ambitions du Pacifique pour la conservation de sa biodiversité qui seront portées devant le reste du monde.

Kosi Latu, directeur général du PROE.

Kosi Latu, directeur général du PROE.

 

De l’audace pour convaincre

Un message qui devra être « fort et audacieux, a insisté le directeur général du PROE, Kosi Latu, pour être entendu et pour convaincre la communauté internationale », au congrès mondial de la nature de l’UICN à Marseille en juin, puis à la 15e conférence des parties sur la convention de la diversité biologique (COP 15) en Chine au mois d’octobre.

« 2020 sera une année cruciale pour l’environnement, a ajouté le directeur général de l’Union internationale pour la conservation de la nature Océanie (UICN Océanie), Mason Smith. Et c’est ici, à Nouméa, dans cet endroit magnifique qu’est le centre culturel Tjibaou, qu’elle va débuter et que nous allons jeter les bases du message que nous ferons passer au monde. »

En charge des questions environnementales au gouvernement, Jean-Pierre Djaïwé a, quant à lui, lancé « un appel aux frères et sœurs du Pacifique : une réelle prise de conscience est nécessaire : nous n’avons pas de planète B ! Nous devons unir nos forces. »

 

Mason Smith, directeur général de l’UICN Océanie.

Mason Smith, directeur général de l’UICN Océanie.

Faire rayonner l’exemple calédonien

Cette conférence sera aussi une occasion unique pour la Nouvelle-Calédonie de valoriser sa politique de conservation de la biodiversité et d’être visible à l’échelle régionale et internationale. « La Nouvelle-Calédonie est considérée sur ce plan comme un moteur dans notre région et effectivement, nous montrons le chemin à nos voisins et partenaires du Pacifique, a rappelé le membre du gouvernement en charge du Parc naturel de la mer de Corail Philippe Germain. Cette conférence doit permettre à la Nouvelle-Calédonie de sensibiliser la communauté internationale et de passer des paroles aux actes. »

Pour Didier Poidyaliwane, président du conseil d'administration du CCT et membre du gouvernement en charge des affaires coutumières et de la culture, « les grands enjeux, au-delà de la recherche de moyens, sont la jeunesse et la population : il faut recréer ce lien entre nos enfants et la nature qui est l’essence même de la culture océanienne. »

« Cette conférence doit permettre au peuple du Pacifique de prendre résolument la place qui lui revient », a déclaré Emmanuel Tjibaou.

« Cette conférence doit permettre au peuple du Pacifique de prendre résolument la place qui lui revient », a déclaré Emmanuel Tjibaou.

 

Vers un modèle plus vertueux

Pour cela, l’adhésion des provinces, compétentes en matière d’environnement, sera nécessaire. « Nous mettrons toute notre énergie à réussir, a assuré le vice-président de la province Sud Philippe Blaise. Nous sommes prêts à changer les règles du jeu et à nous engager dans des initiatives de nature à changer le monde. » Éducation à l’environnement, stratégie de protection des forêts ou encore interdiction des bouteilles en plastiques, les premières pistes de réflexion ont d’ores et déjà été lancées…

 

Les organisateurs de la conférence
 

  • Le Programme régional océanien de l’environnement (PROE) : organisation régionale intergouvernementale en charge de l’environnement, elle coordonne la stratégie régionale de la conservation de la nature et réalise la promotion de la coopération dans le Pacifique.
     
  • La Table ronde des îles du Pacifique, présidée par l'UICN Océanie (Union internationale pour la conservation de la nature) : coalition d’organisations de conservation de la nature, d’ONG, de bailleurs et d’agences régionales, elle a été créée pour renforcer les actions de conservation dans la région des îles du Pacifique.
     
  • Le pays hôte en 2020 : la Nouvelle-Calédonie qui s’est portée candidate, dès mars 2018, pour accueillir l’événement.

 

Pour en savoir plus et s’inscrire, rendez-vous sur le site internet de la conférence : www.pacificnatureconference.com

 

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