La gendarmerie nationale à l’écoute
Le président du gouvernement a reçu le 27 février le général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale et le général Christophe Marietti, commandant des forces de gendarmerie en Nouvelle-Calédonie.
Cette rencontre avec le patron de la gendarmerie, en visite officielle du 26 février au 2 mars, a permis d’aborder de nombreux sujets. À commencer par une préoccupation majeure pour le gouvernement : l’évolution de la délinquance et l’apparition de phénomènes nouveaux de vols et de dégradations commis par des bandes de jeunes alcoolisés et sous l’emprise du cannabis. Le président du gouvernement a évoqué l’exemple de Thio, Canala et Bourail, où « ces faits ne touchent plus seulement les particuliers et les commerces, mais aussi les services publics, et pénalisent donc l’ensemble des Calédoniens ». Les violences à l’encontre des forces de l’ordre ont été aussi rappelées – 52 gendarmes blessés en 2017 – et Philippe Germain a tenu à saluer le travail accompli par la police et la gendarmerie pour lutter contre la délinquance.
Renforcer la coordination
Toutefois, le chef de l’exécutif a appelé à davantage de « coordination entre tous les acteurs concernés, à travers notamment la mise en place du comité restreint de la sécurité et de la prévention de la délinquance ». Cette instance est un axe essentiel du plan d’actions, porté par le gouvernement, qui sera prochainement examiné par le Congrès. Le directeur général de la gendarmerie s’est félicité de cette initiative et s’est engagé à inscrire pleinement les forces de gendarmerie locales dans cette dynamique.
Autre constat partagé : la nécessité de valoriser l’action des forces de l’ordre sur le terrain pour montrer le service rendu à la population. En particulier, la mobilisation et l’anticipation dont elles font preuve pour veiller au bon déroulement des opérations référendaires en fin d’année.
Davantage d’effectifs
Le général Lizurey a confirmé l’installation, en milieu d’année, de deux unités de gendarmerie supplémentaires sollicitées par le gouvernement lors du dernier Comité des signataires. Ces brigades, l’une motorisée, l’autre de prévention de la délinquance juvénile, seront basées à Koné. Parmi les autres sujets évoqués, le déploiement du système de géolocalisation pour participer à la recherche de personnes disparues, mais aussi réduire les délais d’intervention, notamment pour les victimes qui bénéficieront du dispositif « Téléphone Grave Danger ». Le président du gouvernement a aussi insisté sur la problématique des appels au centre opérationnel de la gendarmerie – le « 17 » – en vue d’un meilleur traitement à l’échelle du territoire.