À la découverte de l’apprentissage

À la découverte de l’apprentissage

29 août 2017

Économie Éducation et formation Emploi et travail

Près de 1 000 visiteurs l’an dernier, les organisateurs en espèrent davantage cette année sur les trois provinces.

Près de 1 000 visiteurs l’an dernier, les organisateurs en espèrent davantage cette année sur les trois provinces.

Organisée par les trois chambres consulaires (CCI, CMA et CANC) du 29 août au 1er septembre, la Semaine de l’apprentissage entend valoriser un cursus diplômant offrant aux 16-25 ans une véritable voie d’insertion professionnelle et sociale. Chaque année, le gouvernement investit 600 millions de francs dans la formation en alternance, dispositif en cours de réforme.

Voie privilégiée d’accès à la qualification et l’insertion professionnelle, l’apprentissage garantit aux jeunes de 16 à 25 ans une formation diplômante qui associe cours théoriques et immersion en entreprise, et les rend opérationnels très rapidement. Sous contrat de travail, doté d’une couverture sociale, et suivi par un maître d’apprentissage, lui-même accompagné par les conseillers du centre de formation d’apprentis (CFA) de la chambre consulaire dont dépend l’entreprise, l’apprenti acquiert autonomie et sens des responsabilités, tout en percevant un salaire évolutif. Comme le rappelle Daniel Viramoutoussamy, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA), « ce contrat tripartite jeune / entreprise / CFA permet à l’apprenti de suivre une formation du CAP au Bachelor, et d’être financièrement indépendant avant d’avoir achevé sa formation ».

De son côté, l’entreprise est exonérée de charges sociales sur son apprenti et participe directement à la montée en compétence des jeunes Calédoniens. Son « action citoyenne » est soulignée par Claudine Verger, 2e vice-présidente de la Chambre d’agriculture (CANC), qui a choisi de mettre trois mots en lumière : « la confiance (réciproque), la transmission (de savoir-faire et savoir-être) et l’engagement de l’entreprise, cet acte de solidarité entre générations ».

400 apprentis par an pour un objectif de 1 000

Responsable du Point Apprentissage depuis son lancement en 2006, Miguel Laille insiste sur le recul grâce auquel ont été définies des modalités de recrutement assez claires avec les trois chambres, « pour parvenir à une bonne adéquation entre besoins des ressortissants et profil des candidatures ». Pour Jean-Louis d’Anglebermes, membre du gouvernement en charge de la formation professionnelle, « l’apprentissage demeure une priorité » de l’institution qui, « malgré les contraintes financières, a maintenu les moyens alloués » : 300 millions de francs en dépenses pédagogiques et autant d’exonérations de charges sociales, soit un montant annuel de 600 millions dévolus à une « filière d’insertion par l’excellence ». Une aide qui s’inscrit dans la stratégie emploi insertion portée par le gouvernement et soutenue par le fonds européen de développement (FED) à hauteur de 3,5 milliards sur quatre ans.

Précision, « dans ce cadre, l’objectif assigné par le FED est de 1 000 nouveaux apprentis par an, or aujourd’hui ils ne sont que 400 ». Preuve que la pérennisation du dispositif ne repose pas sur le seul soutien financier et qu’elle dépend aussi « de la capacité et de la volonté des entreprises de s’inscrire dans le processus ». En parallèle, le gouvernement a lancé une grande réforme de l’alternance, annoncée pour début 2019, dont l’uniformisation du contrat constitue le principal chantier.

 

Pour Jean-Louis d’Anglebermes, membre du gouvernement en charge de la formation professionnelle, l’apprentissage reste une priorité.
Pour Jean-Louis d’Anglebermes, l’apprentissage reste une priorité.

 

 

 

À Nouméa, Koné et Lifou

La Semaine de l’apprentissage vise à faire comprendre le fonctionnement de l’apprentissage, découvrir les métiers et les formations des différents secteurs concernés, et se rencontrer l’ensemble des acteurs (apprentis en formation, équipes des CFA, maîtres d’apprentissage, partenaires de l’orientation et de l’insertion…). Les 29 et 30 août, la salle d’honneur de la mairie de Nouméa accueille des espaces d’information, d’orientation, de conseil et de rencontres. La manifestation se déroule également ce mercredi dans la salle Au Pitiri de Koné et jeudi au sein des collèges et du lycée de Lifou qui recevra la visite du Bus de l’apprentissage.

 

Pour Jean-Louis d’Anglebermes, membre du gouvernement en charge de la formation professionnelle, l’apprentissage reste une priorité.

 

 

Les chiffres de l’apprentissage en Calédonie

  • Depuis 30 ans, plus de 5 000 jeunes diplômés des centres de formation d’apprentis (CFA) et intégrés au marché de l’emploi
  • Plus de 30 métiers proposés par l’apprentissage (agriculture, bâtiment, commerce, industrie, services à la personne, services à l’entreprise, alimentation, santé…)
  • Plus de 13 000 visiteurs reçus en 2016 au Point A, plate-forme dédiée à l’apprentissage
  • 1 500 dossiers d’inscription déposés par an pour quelque 400 places offertes, soit environ 25 % de demandes satisfaites
  • Plus de 2 500 visites effectuées chaque année au sein des entreprises pour le suivi des apprentis et de leur maître d’apprentissage
  • Près d’1 milliard de francs de rémunération versé annuellement par les entreprises aux jeunes apprentis
  • 85 % de taux de réussite aux examens
  • 180 000 F de prime à l’embauche au bénéfice de l’entreprise pour le premier apprenti, 100 000 F pour les deux suivants
  • Plus de 50 % des apprentis embauchés par leur entreprise d’accueil à l’issue de leur formation
  • Des taux d’insertion professionnelle supérieurs à 80 %
  • 420 places en 1re année ouvertes aux 16-25 ans au sein des 3 CFA pour la rentrée 2018