Un bouclier qualité-prix pour les produits frais
Comme annoncé début octobre par Christopher Gygès lors du lancement du bouclier qualité-prix, le dispositif de modération des prix est désormais étendu aux produits frais. Par un accord interprofessionnel signé lundi 28 octobre, les partenaires se sont en effet engagés à proposer un panier d’au moins 7,5 kilos, composé de fruits, de légumes, de viande et de poisson, au prix maximum de 5 000 francs.
« Depuis sa mise en place il y a à peine un mois, le bouclier qualité-prix (BPQ) calédonien a engendré une baisse moyenne des prix de 21 % par rapport aux plafonds maximums autorisés*. Ces résultats dépassent nos attentes et montrent que la concurrence peut faire baisser les prix », s’est félicité le membre du gouvernement en charge de l’économie et des mesures de relance.
Forts de cette réussite, les représentants des professionnels de la production locale, de l’importation et de la distribution étaient à nouveau réunis autour de Christopher Gygès, lundi, pour étendre ce dispositif à un panier de produits frais qui sera proposé, à partir du 1er novembre, dans les enseignes de plus de 1000 m2 – les magasins plus petits pouvant également le mettre à disposition de façon volontaire.
Des produits frais pour tous
D’un poids de 7,5 kg pour un prix total plafonné à 5 000 francs, ce panier sera composé d’au moins 6 kilos de fruits et légumes (deux types de fruits et quatre types de légumes) et d’1,5 kilo de protéines animales (au moins une variété de viande et une de poisson). L’origine de ces produits pourra varier en fonction des saisons avec un minimum de trois références de fruits et/ou de légumes locaux. « Les Calédoniens doivent pouvoir accéder à des produits bons pour la santé, a souligné Christopher Gygès, et d’autant plus aux produits locaux qui sont de bonne qualité. »
Mise en place pour une durée de cinq mois, cette extension du BQP sera ensuite pérennisée et fera l’objet d’une négociation annuelle avec les partenaires.
À l’unanimité
Autour de la table, les signataires de l’accord interprofessionnel instaurant ce panier frais placé sous la protection du BQP ont salué la mesure. « La sortie de la période de contrôle des marges était un défi, a indiqué Nicolas Metzdorf, président de l’Office de commercialisation et d'entreposage frigorifique (OCEF). En adaptant le BPQ à la Nouvelle-Calédonie, le gouvernement a choisi la meilleure option possible. »
Également présent autour de la table, le président de l’Agence rurale Lionel Brinon s’est déclaré « en phase avec ce dispositif et prêt à accompagner les filières de production pour favoriser le jeu de la concurrence entre producteurs locaux ».
« Satisfaits du changement de méthode et des premiers résultats du BQP », les distributeurs ont, quant à eux, souligné l’objectif final de cette démarche, à savoir « qu’au bout du compte, le consommateur puisse s’y retrouver ! »
* D’après les données de la direction des Affaires économiques.
Les 12 signataires de l’accord interprofessionnel
- La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA)
- L’Interprofession viande de Nouvelle-Calédonie (IVNC)
- L’AITPH (Association des industriels transformateurs de poisson hauturier)
- Le Syndicat des Commerçants de Nouvelle-Calédonie
- L’Interprofession fruits et légumes de Nouvelle-Calédonie (IFEL)
- L’Office de commercialisation et d'entreposage frigorifique (OCEF)
- La Confédération des Pêcheurs Professionnels de Nouvelle-Calédonie (CPPNC)
- Le Groupe SCIE Distribution
- Le Syndicat des grossistes
- Le Syndicat des aviculteurs professionnels
- Le Syndicat des importateurs et distributeurs de Nouvelle-Calédonie (SIDNC)
- Kenu In Distribution.
Les quatre paniers du BQP
Depuis le 1er octobre, trois paniers sont mis en place en Nouvelle-Calédonie. Le premier, dédié aux plus petites enseignes de 500 à 1 000 m², se compose de 50 produits pour une valeur maximum fixée à 18 000 francs. Le deuxième, qui correspond aux surfaces de vente de 1 000 m² à 2 500 m², en compte 70 pour 25 000 francs. Le troisième, destiné aux grands magasins de plus de 2 500 m² réunit 100 produits pour un montant de 32 000 francs. Ces paniers sont composés d’au moins 15 % de produits de marque distributeurs et 15 % de produits fabriqués localement, ainsi que de produits de première nécessité sous contrôle des prix.
À compter du 1er novembre, un quatrième panier, composé de fruits, légumes, viande et poisson frais est instauré. D’un poids total d’au moins 7,5 kilos, son prix est plafonné à 5 000 francs.