L’escalade pour tous

L’escalade pour tous

29 octobre 2020

Société Jeunesse et sports

Les enfants de l’institut spécialisé d’autisme se sont prêtés à une démonstration.

Les enfants de l’institut spécialisé d’autisme se sont prêtés à une démonstration.

Être en situation de handicap et pratiquer l’escalade est désormais possible au mur d’escalade Bob-Daly, à Magenta. Cofinancé par le gouvernement et la ville de Nouméa, le dispositif "Handi’escalade" a été inauguré mercredi 28 octobre en présence notamment d’Isabelle Champmoreau, en charge du handicap au gouvernement.

Après le lancement d’un tricycle adapté au handicap l’an dernier, un nouveau dispositif favorisant l’accès aux sports et aux loisirs pour les personnes en situation de handicap a été inauguré cette semaine. Baptisé Handi’escalade, il permet à tous de pratiquer cette activité sur le mur artificiel de Magenta. Grâce à des enrouleurs pour l’auto-assurage, une nacelle et des prises ergonomiques sans angle saillant, « quiconque peut désormais grimper avec tout le monde, s’est réjoui le président du Comité régional calédonien de la montagne et de l'escalade à l’origine de ce projet, Philippe Boquet. C’est un bénéfice pour les personnes en situation de handicap, comme pour les valides. L’idée, c’est d’aller plus haut tous ensemble ! »

Isabelle Champmoreau, chargée du handicap au gouvernement et Diane Buy-Duyet, adjointe au maire de Nouméa chargée de la coordination de la politique sportive, ont assisté à l’inauguration aux côtés des enfants.

Isabelle Champmoreau, chargée du handicap au gouvernement et Diane Buy-Duyet, adjointe au maire de Nouméa chargée de la coordination de la politique sportive, ont assisté à l’inauguration aux côtés des enfants.

 

Handi’loisirs porte ses fruits

 

Une somme de 3,2 millions de francs, financée conjointement par la ville de Nouméa et le gouvernement (2,5 millions de francs) via l’appel à projets Handi’loisirs, a été nécessaire pour donner corps à cette belle idée. « Nous avons lancé Handi’loisirs en 2015 afin d’accompagner l’investissement des collectivités publiques en faveur de l’accessibilité des personnes en situation de handicap aux activités sportives et de loisirs, a rappelé la membre du gouvernement en charge du handicap, Isabelle Champmoreau. C’est une grande satisfaction de voir la concrétisation des projets aidés dans ce cadre et notamment celui-ci qui permet d’offrir à tous la possibilité de pratiquer un sport aussi exigeant que l’escalade. »

Les enfants n’ont pas attendu pour « aller plus haut tous ensemble ! »

Les enfants n’ont pas attendu pour « aller plus haut tous ensemble ! » 

 

Une équipe formée

 

Pour l’équipe en charge de l’animation de la structure Bob-Daly, Handi’escalade constitue un atout supplémentaire. « L’activité est désormais accessible à tous, ce qui nous ouvre la possibilité d’accueillir un nouveau public », a expliqué le responsable et quintuple champion de France, Bassa Mawem. Pour cela, Laura, l’une des monitrices s’est formée l’an dernier afin d’obtenir une spécialisation dans l’encadrement des publics en situation de handicap.

À vos baudriers, prêts, grimpez !

 

Philippe Boquet, président du Comité régional calédonien de la montagne et de l’escalade, Laura et Bassa Mawem de la structure de Magenta.

Philippe Boquet, président du Comité régional calédonien de la montagne et de l’escalade, Laura et Bassa Mawem de la structure de Magenta.

 

Les enfants de l’Institut spécialisé d’autisme, déjà fans d’escalade

Handi’escalade est déjà un succès auprès des jeunes de l’Institut spécialisé d’autisme. « Nous avons lancé cette activité l’an dernier, à raison d’une heure par semaine, indique Amandine Chorin, psychomotricienne au sein de cet établissement. Avant Handi’escalade, les prises étaient difficiles pour les enfants. Celles-ci sont nettement facilitantes et correspondent bien à leur motricité. L’escalade est une activité très intéressante pour les jeunes autistes. Parce qu’elle permet de travailler sur le lâcher prise, le lien à l’autre, la confiance, le dépassement de soi… Mais aussi parce qu’elle procure des sensations – au niveau du toucher, du balancer, etc. –, ce qui correspond bien aux profils des jeunes autistes qui souffrent, pour environ 70 % d’entre eux, de troubles sensoriels. »