Des mesures renforcées contre le scarabée rhinocéros

Des mesures renforcées contre le scarabée rhinocéros

30 juin 2020

Agriculture Environnement et énergie

Plus de 200 spécimens adultes ont été déjà été piégés autour de l’aéroport international à La Tontouta.

Plus de 200 spécimens adultes ont été déjà été piégés autour de l’aéroport international à La Tontouta.

Le gouvernement a modifié son plan de surveillance et de lutte contre le scarabée rhinocéros du cocotier détecté pour la première fois sur le territoire en septembre 2019. Avec toujours en ligne de mire l’élimination des insectes adultes par la pose de pièges et la destruction des sites de reproduction.

Le rhinocéros du cocotier est un ravageur qui peut causer d’importants dégâts sur les cultures de cocotiers, de palmiers ornementaux, voire de palmiers endémiques. Après l’interception des premiers spécimens dans une zone située autour de l’aéroport international, un plan de surveillance et de lutte a été validé par le gouvernement en octobre 2019. « À ce jour, les interventions des services de la Nouvelle-Calédonie ont permis de capturer plus de 200 spécimens adultes, précise Christopher Gygès. Il est important de renforcer les mesures pour éviter que ce scarabée sorte de la zone de la Tontouta où il a été observé pour la première fois ». Une mise à jour de la carte des zones infestées et des zones tampons a pu être effectuée.

 

carte

 

 

Multiplication des pièges

Un expert de la Communauté du Pacifique (CPS), venu échanger et apporter ses conseils en début d’année, a confirmé que la lutte était encore possible à ce stade d’infestation. Ainsi, le réseau de piégeage a été densifié : plus de 70 pièges ont été déployés en zone infestée (63) et en zone tampon (16). Autre point central du plan d’éradication, la gestion des déchets verts et des plateformes de compostage où l’insecte se reproduit, a été simplifiée et précisée pour une meilleure compréhension des usagers. Pour rappel, les déchets verts de la zone infestée ne peuvent pas être véhiculés en dehors, tandis que la sortie de palmiers élevés en pépinière hors de la zone infestée est soumise à des traitements phytosanitaires obligatoires.

 

Protection des Îles

Autre nouveauté, afin de préserver les Îles, il est désormais interdit d’y envoyer de la terre ou du terreau destiné à la reproduction des plantes, en provenance de la Grande Terre. En revanche, les traitements de soute agréés ne sont plus obligatoires. Ils se sont en effet révélés inefficaces lors des tests et il n’existe pas de produit de substitution. Des actions de sensibilisation se poursuivent auprès des habitants de La Tontouta et de tous les acteurs concernés (agents de l’aéroport, pépiniéristes, agents des provinces…) pour renforcer la surveillance passive.

 

L’étau se resserre autour de la babésiose

Autre plan de lutte modifié et validé par le gouvernement lors de sa séance du 30 juin, celui contre la babésiose bovine, maladie transmise par la tique du bétail et introduite en Nouvelle-Calédonie fin 2007. Le suivi strict des élevages contaminés et des élevages limitrophes a permis, dès fin 2009, de passer des 23 foyers initiaux à un seul foyer actif, situé dans la zone de La Tamoa. Afin de finaliser l’éradication de cette maladie, de nouvelles mesures sanitaires obligatoires ont été mises en place : renforcement des conditions de suivi de l’abattage des bovins féraux, interdiction d’implanter de nouveaux élevages bovins dans la zone, limitation et contrôle de la circulation de tout animal pouvant transporter des tiques contaminées et contrôles sérologiques pour les bovins des élevages concernés.   

 

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