Lutter contre les violences au travail
Lutter contre les violences au travail
30 juin 2020
Les Matinées de la prévention, proposées le 30 juin par la direction du Travail et de l’emploi (DTE) et la Cafat, se sont penchées pour la première fois sur les violences en milieu professionnel. Il s’agit de la quatrième cause d’accident du travail en 2019.
L’année dernière, 144 accidents du travail liés à des faits de violences physiques ou verbales ont été déclarés, dont 92 après une rixe en entreprise. « C’est plus que les blessures provoquées par des outils à main de type tournevis ou marteau, souligne Olivier Marion, chef du service prévention des risques professionnels à la Cafat. Les rixes et les agressions sont en augmentation et d’après les premiers constats, la tendance n’est pas à la baisse en 2020 ». D’où la volonté d’intégrer la thématique des violences en milieu professionnel aux Matinées de la prévention qui ont déjà plusieurs fois abordé les notions de risques psychosociaux et de souffrance au travail. « En 2019, elle constitue le quatrième facteur d’accident du travail. Cette violence se manifeste en interne, entre les travailleurs, avec les managers, mais aussi entre employeurs et employés. S’éclairer sur cette situation préoccupante devient nécessaire », insiste Philippe Di Maggio, chef du service prévention des risques professionnels à la direction du Travail et de l’emploi.
Mieux connaître pour prévenir
Plus de 50 représentants d’entreprises ont participé à la matinée en présentiel dans les locaux de la DTE à Ducos ou en visioconférence. Au programme, une présentation de quelques fondamentaux sur la violence humaine, notamment à travers une étude documentaire menée par la direction, des chiffres sur la violence au travail livrés par la Cafat, les facteurs de risques, la gestion de l’agressivité, etc. « D’où vient cette violence ? Peut-on la réduire ? Au niveau du travail, l’objectif est de transposer cette connaissance de la violence pour la prévenir et éviter qu’elle ne se manifeste », détaille Philippe Di Maggio qui s’est ensuite attaché à évoquer ce que prévoit le droit du travail, mais aussi le code pénal. « Pour toutes les formes de violences car le harcèlement en est une », rappelle Philippe Di Maggio. À la clé pour les participants, des pistes pour la prévention des agressions dans l’entreprise et le développement d’une politique de non-violence.
Rencontre autour de l’égalité professionnelle
Les prochaines Matinées de la prévention seront consacrées à l’égalité professionnelle, loin d’être atteinte, avec notamment la présentation d’un avant-projet de loi du pays sur ce sujet. Rendez-vous est pris le mercredi 22 juillet.