Mieux prendre en charge la jeunesse en difficulté
Mieux prendre en charge la jeunesse en difficulté
30 octobre 2019
La convention entre l’État, la direction nationale de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a été renouvelée le 29 octobre. Ce partenariat de formation va permettre une montée en compétence des personnels calédoniens pour une meilleure prise en charge de la jeunesse en danger et des mineurs délinquants.
Cette nouvelle convention, la cinquième signée à ce jour, instaure un plan de formation renforcé destiné aux cadres, comme aux éducateurs de la direction de la Protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (DPJEJ) qui exerce la compétence en matière de prise en charge d’enfants délinquants et/ou en danger sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Concrètement, grâce à ce partenariat, jusqu’à six agents de la DPJEJ pourront être formés au concours d’éducateur et jusqu’à deux pourront suivre une formation de directeur de service à l'École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ). Pour pallier l’absence des personnels calédoniens envoyés en formation, la convention prévoit également la mise à disposition d’agents de l’État à la Nouvelle-Calédonie. « La possibilité de détachement de professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse apporte véritablement un "plus" à la convention, souligne Madeleine Mathieu, directrice de la PJJ. Cette collaboration me paraît très fructueuse à l’issue de la visite que je viens de faire (lire l’encadré). Des actions très positives sont menées en faveur des jeunes pris en charge par la DPJEJ, notamment en matière de prévention de la déscolarisation qui sont même inspirantes pour mes propres services ! »
Amélioration des dispositifs
« Cet outil a permis d’améliorer nettement les dispositifs de prise en charge, en particulier depuis 2015 où le service rencontrait alors des difficultés. Avec cette convention, la DPJEJ bénéficie de formations de qualité, mais aussi de personnels nationaux qualifiés le temps que nos agents soient formés. Tout cela va dans le bon sens afin de mieux s’occuper de la jeunesse en difficulté », assure le président du gouvernement Thierry Santa.
Pour Didier Poidyaliwane, nouvellement en charge du secteur de la protection de l’enfance et de la jeunesse au gouvernement, il est aussi impératif de trouver « comment impliquer davantage les autorités coutumières dans la mise en œuvre des dispositifs de la DPJEJ sur le terrain ».
Réouverture du foyer de Païta
Le haut-commissaire est lui aussi satisfait de ces échanges au bénéfice notamment de la prévention de la délinquance chez les mineurs. « Nous avons aussi signé une convention avec le président du gouvernement pour la modernisation des sites de la DPJEJ. Trois structures vont ainsi être remises à niveau pour un montant d’environ 350 millions de francs dans le cadre du contrat de développement 2017-2021 », rappelle Laurent Prévost. Parmi ces équipements, le foyer d’action éducative de Païta (FAEP), suspendu depuis avril 2017, fait l’objet des travaux les plus importants. Or, le FAEP apparait comme le « chaînon manquant » et incontournable du schéma de placement judiciaire de la DPJEJ. Il doit rouvrir ses portes en décembre 2019.
La visite de la PJJ
Madeleine Mathieu, directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), et Dominique Simon, directeur interrégional de la Protection judiciaire de la Jeunesse Île-de-France/Outre-Mer sont en Nouvelle-Calédonie du 27 octobre au 1er novembre. À cette occasion, ils se sont rendus sur plusieurs sites de la DPJEJ dont le foyer d’action éducative de Nouville, l’unité éducative de prévention de la déscolarisation et des ateliers de jour et le chantier du foyer d’action éducative de Païta.