« Intéresser la jeunesse à la francophonie et à ses valeurs »
« Intéresser la jeunesse à la francophonie et à ses valeurs »
31 août 2017
À une semaine du 10e Forum francophone du Pacifique, organisé par le Creipac sous l’égide du gouvernement, Bernard Deladrière, chargé du secteur de la francophonie, nous en dévoile les grandes lignes.
Après le Japon, l’Inde et le Vietnam, le Vanuatu est l’invité spécial de cette 10e édition. En quel honneur ?
Bernard Deladrière : c’est notre plus proche voisin, avec lequel nous avons des liens historiques, fraternels, familiaux et culturels, et il est l’un des rares États dans la région en partie francophone. Dans le cadre de sa politique extérieure, le gouvernement a souhaité donné la priorité au développement des relations avec le Vanuatu.
Il s’agit du premier forum depuis que la Nouvelle-Calédonie est membre associée de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Qu’est-ce que cela représente ?
BD : en effet, la Nouvelle-Calédonie est devenue membre associée de l’OIF à la fin de l’année 2016. C’est donc l’occasion de montrer à cette organisation que, depuis dix ans, nous sommes toujours aussi actifs en matière de promotion de la francophonie. Cette manifestation est vraiment ancrée dans la durée.
Au-delà de la langue française, quelles sont les valeurs partagées par l’espace de la francophonie ?
BD : il y a des valeurs universelles de démocratie, de solidarité et de paix. Par ailleurs, l’OIF attache une attention particulière à la préservation du pluralisme culturel, et notamment à la diversité de la langue française. C’est enfin un partenaire essentiel dans la lutte contre le changement climatique, un domaine dans lequel la Nouvelle-Calédonie est très active dans le Pacifique.
D’année en année, le forum s’est enrichi de nombreux partenaires. Comment cela se traduit-il pour le grand public ?
BD : par une programmation toujours plus dense et diversifiée. Un groupe de string band du Vanuatu donnera plusieurs concerts. Seront aussi proposés gratuitement des conférences à l’Université, la projection d’un film au Rex, des ateliers... Cette année, nous avons tenu à organiser le forum en même temps que la première édition des Francofolies de Nouvelle-Calédonie. Des artistes métropolitains de renommée internationale se produiront, mais aussi des artistes calédoniens. C’est un moyen d’intéresser la jeunesse à la francophonie et ses valeurs.
Pour le Creipac, ce forum sera à nouveau l’occasion de formaliser des partenariats avec des Alliances françaises de la région. En quoi consistent-ils ?
BD : le Creipac, qui est un établissement d’enseignement du français pour les étrangers, doit se vendre sur un marché concurrentiel. Ces partenariats ont pour principal objectif de développer "sa clientèle", c’est-à-dire le nombre de ses élèves, mais aussi de promouvoir des échanges culturels, notamment pour bénéficier de la venue d’artistes métropolitains ou francophones en Nouvelle-Calédonie et inversement.
Les invités du Forum francophone du Pacifique, venus de toute la région, auront l’occasion de passer une journée à la tribu de la Conception. Dans quel objectif ?
BD : cette opération a été menée en étroite liaison avec la mairie du Mont-Dore et les autorités coutumières. La Conception est une tribu dans la ville, qui a réussi à conserver ses traditions tout en s’impliquant très fortement dans le développement économique. J’espère que cette immersion culturelle donnera lieu à des échanges riches.
* Centre de rencontres et d’échanges internationaux du Pacifique (établissement public de la Nouvelle-Calédonie)