En lice pour Sciences Po Paris
Le vice-recteur Érick Roser est allé encourager trois jeunes Calédoniens avant leur oral d’admission à l’institut d’études politiques de Paris. Leur dossier a été sélectionné dans le cadre de la convention d'éducation prioritaire mise en place depuis 2010 entre la Nouvelle-Calédonie et le prestigieux établissement.
Maria, issue du lycée des Îles, Lucas et Léane, scolarisés au lycée Dick-Ukeiwë, sont tous trois candidats à l’oral d’admission à l’institut d’études politiques (IEP) de Paris. Intégrer « Sciences Po » était « un rêve depuis la quatrième » pour Léane. Ses camarades ne se sont pas fait prier non plus pour suivre le parcours d’accompagnement déployé au sein de leur établissement. Tous les mercredis après-midi, ces élèves de terminale ont participé à des ateliers pour préparer leur dossier de sélection, examiné par un jury constitué par l’institut parisien. Cette voie d’accès spécifique, née au début des années 2000, a été déclinée dix ans plus tard en Nouvelle-Calédonie avec la signature d’une convention d’éducation prioritaire par le gouvernement, les trois provinces et cinq lycées répartis sur l’ensemble du territoire : Williama-Haudra (Lifou), Antoine-Kéla (Poindimié), Dick-Ukeiwë (Dumbéa), Apollinaire-Anova (Païta) et Do Kamo (Nouméa).
Parcours d’excellence
Le vice-recteur a vivement félicité les jeunes gens pour leur sélection. « Vous avez été encouragés par vos professeurs à suivre cette voie. Faire sauter le plafond de verre, c’est tout l’objectif de ce dispositif qui donne une réalité à ce parcours d’excellence pour les Calédoniens », a souligné Érick Roser.
Léane, Maria et Lucas se sont retrouvés au lycée Lapérouse pendant trois jours – perturbés par la dépression tropicale Ruby – pour s’exercer avant leur oral prévu le 16 décembre au soir en visioconférence. Organisée par le vice-rectorat, « cette préparation est là pour apporter des atouts confiance », a précisé Érick Roser.
Partir pour mieux revenir
S’ils sont admis, les Calédoniens devront rejoindre la métropole le 14 janvier pour une période dite « propédeutique » de 14 semaines afin de préparer la rentrée de septembre 2022 sur le campus de leur choix. Pour Léane et Lucas, ce sera sans hésiter l’IEP de Paris et son cursus « généraliste ». La jeune fille souhaiterait poursuivre ensuite par un master en affaires publiques avant de tenter l’École nationale de l’administration, tandis que Lucas vise des études de journalisme. Maria, passionnée par le droit, voudrait rejoindre le campus délocalisé de Reims pour se préparer au concours de l’École nationale de la magistrature. Des parcours ambitieux que les étudiants aimeraient mettre plus tard au service de la Nouvelle-Calédonie, « qui est au tournant de son histoire », afin de « contribuer au développement du pays ».