L’Exécutif habilité à réguler le prix des carburants

Depuis le 1^er juin, le litre de gazole n’a pas augmenté de 7,8 francs comme cela était prévu. Le Congrès a validé, lundi 30 mai en session extraordinaire, la baisse de taxes prélevées sur le litre de gazole, ce qui a neutralisé l’augmentation annoncée du carburant au mois de juin. Pour ce qui est de l’essence, aucune modulation n’a été proposée, en raison d’une diminution de 1,6 franc de son prix au litre sur le marché. Le Congrès a également donné le feu vert au gouvernement pour fixer lui-même les taux des taxes sur les carburants à partir du 1^er juillet. Cette disposition permet à l'exécutif de contenir, dans la mesure du possible, les hausses dues aux flambées des cours internationaux.

Contrer l’inflation

Le conflit russo-ukrainien qui secoue l'Europe depuis février et la reprise de l'activité économique depuis le début de l'année, après deux années de crise Covid-19, ont fait bondir les cours internationaux de l’essence et du gazole, avec des répercussions lourdes sur le prix à la pompe, même sur le Caillou. Le baril de pétrole brut a bondi jusqu’à près de 140 dollars et oscille désormais entre 100 et 120 dollars, au gré de l’évolution de la guerre et des sanctions occidentales prises contre la Russie. En conséquence, les prix maximum de vente de l’essence et du gazole en Nouvelle-Calédonie ont augmenté de près de 30 francs par litre pour l’essence et de 40 francs par litre pour le gazole.

Contenir le prix à la pompe

Ces deux carburants sont soumis sur le territoire à des taxes dont doivent s'acquitter les importateurs : celle sur les produits pétroliers (TPP) ainsi qu'une taxe additionnelle (TAPP). Leurs taux sont fixés par le Congrès grâce à un système de péréquation, qui permet de réviser chaque mois le prix à la pompe, identique sur l'ensemble du pays. À partir du 1^er juillet, le gouvernement peut désormais moduler les taux de ces taxes et ainsi, intervenir plus rapidement si l’évolution de la situation le nécessite, sans avoir besoin de consulter à nouveau le Congrès. Cette baisse des taxes est un symbole fort envoyé à tous consommateurs calédoniens, déjà fragilisés par la flambée des prix du carburant depuis le début de l’année.

Soutien au pouvoir d’achat

Dans la continuité des mesures prises pour préserver le pouvoir d’achat des Calédoniens et réduire leur facture énergétique, le gouvernement continue de travailler à d’autres leviers afin d’amortir la hausse du prix des carburants. Trois aides ciblées sont à l’étude : un chèque carburant, l’extension à la Nouvelle-Calédonie des dispositifs instaurés par l’État français et un effort de la part des entreprises pétrolières.