Les pétroliers soutiennent les secteurs impactés par l’inflation

Les pétroliers soutiennent les secteurs impactés par l’inflation

30 juin 2022

Économie

L’accord interprofessionnel est le fruit de trois rencontres effectuées sous l’égide d’Adolphe Digoué, membre du gouvernement chargé de l’économie et de la  direction de l’Industrie, des mines et de l’énergie de la Nouvelle-Calédonie (DIMENC).

L’accord interprofessionnel est le fruit de trois rencontres effectuées sous l’égide d’Adolphe Digoué, membre du gouvernement chargé de l’économie et de la direction de l’Industrie, des mines et de l’énergie de la Nouvelle-Calédonie (DIMENC).

Les opérateurs pétroliers Mobil IPC, Total Energies et la Société de Services Pétroliers se sont engagés, en concertation avec le gouvernement, à soutenir les entreprises de certains secteurs d’activité en leur offrant une remise sur le prix des carburants. Ils ont signé un accord interprofessionnel mercredi 29 juin, en présence d’Adolphe Digoué, membre du gouvernement chargé du secteur de l’économie.

« Un accord entre pétroliers n’est pas commun. Généralement, on n'aime pas trop s'entendre sur les prix », a indiqué Cédric Ducasse de Total Energies. Pourtant, les trois opérateurs pétroliers de Nouvelle-Calédonie ont accepté d’offrir une remise de 3 francs par litre de carburant vendu en station-service, dès le 1er juillet, pour les transporteurs scolaires, les ambulanciers et certains agriculteurs. L’accord interprofessionnel a été signé ce mercredi au gouvernement par Mobil IPC, Total Energies et la Société de services pétroliers (SSP), en présence d'Adolphe Digoué, membre du gouvernement chargé notamment de l’économie. Pour Franck Willem de Mobil IPC, « cet accord extrêmement rare » matérialise une volonté commune de « contribuer, autant que possible, aux actions menées par le gouvernement pour contenir l’inflation des prix ».

 

L’accord a été signé par Franck Willems, directeur général de Mobil IPC, Cédric Ducasse, directeur général de Total Energies et René Féré, directeur général de la Société de Services Pétroliers.

L’accord a été signé par Franck Willems, directeur général de Mobil IPC, Cédric Ducasse, directeur général de Total Energies et René Féré, directeur général de la Société de Services Pétroliers.

 

Le montant de cette réduction est le « résultat de plusieurs semaines de discussions entre le gouvernement, la DIMENC et les pétroliers  », a souligné Adolphe Digoué. Elle représente 20 % de la marge fixe par litre qui est arrêtée par le gouvernement. « Il est important de savoir que la marge pour les pétroliers reste fixe, quel que soit le prix du carburant. Lorsque le prix à la pompe monte, notre marge d’environ 14 francs ne bouge pas, a expliqué René Féré de la SSP. On a estimé que 3 francs était un prix équitable pour tout le monde, car cela représente tout de même près de 20 % de notre marge fixe ». La remise tarifaire sera applicable via une carte carburant établie chez l’un des opérateurs pétroliers.

Trois secteurs d’activité concernés

 

Les sociétés qui ont été retenues pour en bénéficier sont « bien souvent des petites entreprises ou des professionnels dont la consommation de carburant est importante et qui n’ont pas la taille suffisante pour pouvoir négocier des prix auprès des compagnies pétrolières », a indiqué René Féré. Il s’agit de sociétés lauréates d'un marché communal et qui figurent sur la liste de la DIMENC pour le transport scolaire, de toutes les sociétés d'ambulances agréées par le gouvernement, et des agriculteurs professionnels recensés par la Chambre d'agriculture et dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à 1 million de francs pour 2021. En sont exclus ceux qui bénéficient déjà des exonérations de TPP et TAPP pour leurs achats de gazole.

 

Lutte contre l’inflation

 

Cette mesure sera applicable jusqu’à la fin de l’année, soit aussi longtemps que le gouvernement sera à l’action pour contrer la flambée des prix du carburant », a précisé Cédric Ducasse. Il s’agit de la quatrième mesure mise en place par le gouvernement dans le cadre du plan de lutte contre l’inflation importée (après la réactivation du BQP fruits et légumes, le gel de la revalorisation des loyers commerciaux et la stabilisation du prix des carburant à la pompe via la fiscalité). L’Exécutif souhaite préserver le pouvoir d’achat des ménages en limitant la répercussion du coût des carburants sur le prix des denrées agricoles d’une part, et sur les tarifs des transports scolaire et sanitaire d’autre part. 

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