La plateforme des marchés publics fait peau neuve

Face à certains dysfonctionnements liés notamment à l’évolution réglementaire de la commande publique, la première version de la plateforme dématérialisée des marchés publics, lancée il y a près de sept ans, nécessitait des améliorations. Depuis mars 2019, la plateforme a notamment remplacé les journaux d’annonces légales, et tous les marchés d’un montant égal ou supérieur à 40 millions de francs hors taxes doivent y être publiés (avis de publicité et dossier de consultation des entreprises). De plus, l’acheteur public est tenu d’accepter les offres transmises par voie électronique.

Le projet de modernisation de l’outil, en réflexion depuis plusieurs années a été réalisé en trois mois seulement par les équipes de la direction du numérique et de la modernisation (DINUM), ainsi que de la direction des Achats, du patrimoine et des moyens (DAPM). « C’est un projet ô combien important dès lors qu’on veut simplifier la vie des entreprises et avoir une transparence sur les marchés publics » a précisé Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé de la modernisation de l’action publique.  

Simplifier les démarches

La nouvelle version de la plateforme marchespublics.nc est en ligne depuis le 15 décembre 2022. « Pour des raisons juridiques, les deux plateformes coexistent jusqu’à la clôture des appels d’offre déposés avant le 15 décembre 2022 sur l’ancienne plateforme », a indiqué Dominique Haeweng, directeur de la DAPM.

Désormais compatible avec tous les navigateurs et tous les systèmes d’exploitation, elle offre aux acheteurs publics et aux entreprises une navigation plus intuitive et ergonomique, dans un design plus moderne et convivial. De nouvelles fonctionnalités ont également vu le jour pour faciliter les démarches des entreprises, à l’instar des notifications par mail, d’un système de suivi des offres, ou encore de la création d’un coffre-fort électronique pour le stockage des documents numériques.

Parmi les acheteurs publics, certaines petites collectivités qui ne bénéficient pas toujours des ressources techniques ou juridiques, n’ont pas été oubliées. Les procédures d’inscription et de dépôt de dossiers de consultation des entreprises (DCE) sont simplifiées, tout comme la recherche par filtre, plus rapide et plus pertinente. Des modèles de DCE sont proposés ainsi que des guides d’accompagnement aux marchés publics et à l’utilisation de la plateforme.

Par ailleurs, le suivi des appels d’offre en temps réel est désormais possible via la plateforme portail.marchespublics.nc.  

Les perspectives

La refonte de la plateforme des marchés publics de la Nouvelle-Calédonie s’inscrit dans une ambition plus vaste de modernisation et de centralisation des données. La mise en place d’outils statistiques doit permettre d’améliorer les procédures, mais aussi de contribuer à la création d’un observatoire du BTP et de la commande publique, un projet de longue date.

Pour Vaimu’a Muliava, « la commande publique doit stimuler l’écosystème local. Nous allons reprendre nos ateliers de sourcing avec les entreprises locales afin de leur exposer nos besoins immédiats et sur le moyen et long termes. L’objectif est évidemment que les entreprises locales développent une offre en fonction des besoins identifiés par les collectivités calédoniennes. La commande publique locale doit contribuer en priorité au développement économique local ».

Évolutive, la plateforme connaitra des ajustements en fonctions des premiers retours des utilisateurs. Pour l’heure, il est prévu qu’elle intègre prochainement le portail NC Connect.