Un accord avec l’intersyndicale de la fonction publique signé
L’intersyndicale de la fonction publique a été reçue ce mercredi 5 juillet au gouvernement par le président Louis Mapou et les membres Gilbert Tyuienon, Mickaël Forrest et Vaimu’a Muliava. Un protocole d’accord mettant fin au mouvement de grève a été signé. Outre une revalorisation du point d’indice à hauteur de 1 %, il prévoit des engagements mutuels.
Le mouvement de grève déclenché dans la fonction publique depuis lundi 3 juillet fait suite aux précédentes actions des syndicats engagées dès juillet 2022, lors de la revalorisation du point d’indice de la fonction publique dans l’Hexagone. Dans un contexte de forte inflation et de hausse des prix généralisée, l’intersyndicale avait en outre la volonté de défendre la justice sociale, en regard d’autres catégories ayant été revalorisées.
Plusieurs rencontres entre les syndicats et le gouvernement ont déjà eu lieu en vue de trouver un accord, les 29 et 30 juin puis les 3 et 4 juillet pour les dernières.
Si le gouvernement est parfaitement conscient de la nécessité de préserver le pouvoir d’achat de tous les Calédoniens, parmi lesquels les agents publics comme les retraités de la Caisse locale de retraite (CLR), il doit cependant faire preuve de prudence face à une situation budgétaire délicate.
Un accord constructif
Le président du gouvernement a ainsi tenu à saluer « l’esprit plein de responsabilité » de l’intersyndicale avec qui il s’est dit prêt, au nom du gouvernement, « à travailler en étroite collaboration ». C’est l’objet de l’accord-cadre signé ce mercredi 5 juillet qui prolonge la fin de conflit avec la mise en place d’une feuille de route sur différents sujets comme la journée de carence, la création d’un indice calédonien ou la grille de rémunération de la fonction publique. Louis Mapou a précisé que « la dead line est prévue en octobre », au moment de la tenue des Assises de la fonction publique, destinées à faire un état des lieux du fonctionnement de l’administration. Elles seront suivies d’une négociation avec l’intersyndicale pour étudier une revalorisation du point d’indice à hauteur de 2,5 %.
Christophe Coulson, représentant de l’union territoriale de la confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres NC (UT CFE-CGC), est satisfait de la démarche entreprise « ce qui est important pour nous au-delà de la revalorisation du point d’indice, c’est de travailler sur les grands dossiers, celui du RUAMM, de la santé, etc. Il s’agit de regarder le sujet dans sa globalité pour trouver des solutions ».
Tony Dupré, représentant de la confédération générale des travailleurs de Nouvelle-Calédonie (COGETRA) a assuré que les syndicats étaient « prêts à travailler pour aider à trouver des solutions pour le pays ».
Les grands points de l’accord-cadre
- Le gouvernement s’engage à revaloriser le point d’indice à hauteur de 1 % à compter du 1er juillet 2023 ;
- L’intersyndicale s’engage à travailler avec le gouvernement et les employeurs publics sur des mesures permettant de maîtriser au mieux les dépenses publiques de fonctionnement ;
- Le gouvernement s’engage à organiser au mois d’octobre 2023 des Assises de la fonction publique portant sur le thème de la rémunération des agents publics de Nouvelle-Calédonie (point d’indice, jour de carence, conditions de revalorisation annuelle, grilles indiciaires...)
- Le gouvernement souhaite apporter une réponse à la problématique du pouvoir d’achat des agents publics et des pensionnés de la CLR. Dans cette perspective, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie s’engage à organiser une réunion de négociations avec l'intersyndicale au début du mois de décembre 2023 afin de voir comment une revalorisation du point d'indice de 2,5 % pourrait intervenir au cours des premier et second semestres 2024.