Pour l’autosuffisance alimentaire

Pour l’autosuffisance alimentaire

16 juin 2015

Agriculture

Pour l’autosuffisance alimentaire

Philippe Germain, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, a tenu à participer à la présentation de la « Politique publique agricole provinciale 2025 » le 17 juin à Bourail. Il a insisté sur les réformes à adopter pour se tourner vers l’autosuffisance alimentaire.

Dans son discours, Philippe Germain a appuyé la volonté provinciale de réformer en profondeur l’agriculture calédonienne. « Le gouvernement soutient la démarche initiée par la province Sud. Une démarche qui pose les bases d’une nouvelle politique publique agricole capable d’impulser une véritable dynamique pour l’ensemble des producteurs calédoniens. Le gouvernement y prendra toute sa part », a-t-il assuré.

 

Pour Philippe Germain, « le gouvernement doit se mobiliser autour d’un objectif stratégique : tendre vers l’autosuffisance alimentaire du pays, pour garantir l’approvisionnement correct des populations, la qualité sanitaire des produits, des prix accessibles et la durabilité de nos productions ». Avec 13 milliards de production annuelle commercialisée, 4 500 exploitations en activité et une population familiale de 13 000 personnes, l’agriculture occupe une place primordiale en Brousse, où elle demeure la première source d’activité et de revenus, en même temps qu’un puissant vecteur de cohésion sociale et d’aménagement du territoire. « L’autosuffisance alimentaire est une véritable exigence pour être moins dépendants des importations », insiste le président du gouvernement.

 

 

Les agriculteurs au cœur du dispositif

 

 

« Certains préconisent d’ouvrir les importations de produits agricoles et alimentaires, pensant que c’est la solution pour faire baisser les prix, stimuler la concurrence et favoriser la compétitivité de nos exploitations. Mais au contraire, cela aurait pour effet de détruire l’emploi et les revenus des agriculteurs calédoniens, de casser notre tissu économique et social, notamment dans l’Intérieur, et, sans doute, de faire dégringoler notre niveau d’exigence en termes de qualité sanitaire des produits », poursuit-il.

 

 

« L’économie ne peut se résumer à des chiffres, des théories économiques ou des dogmes, ajoute le président du gouvernement. La production agricole locale, ce sont avant tout des hommes et des femmes qui travaillent dur et contribuent au développement de notre pays. Ils doivent être au centre du dispositif ». Des réformes sont absolument nécessaires. Et même si le développement rural est une compétence des provinces, le gouvernement entend travailler en étroite collaboration avec elles, en partenariat avec les établissements publics agricoles. « Le rêve calédonien, celui de l’autosuffisance alimentaire, doit devenir une réalité, conclut-il. Dans un contexte budgétaire contraint, cet objectif impose une mutualisation des moyens et une meilleure coordination des actions entre l’ensemble des acteurs du secteur ».

 

 

© Fabrice Wenger – province Sud

 

 

 

 

 

 

 

 

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