Effet de serre

Effet de serre

06 août 2010

Environnement et énergie

Effet de serre

Il y a deux mois, le Jardin des Plantes du Muséum national d’Histoire naturelle à Paris rouvrait ses serres. L’une d’entre elles est entièrement consacrée à la Nouvelle-Calédonie. Premier bilan

C’est par la Grande Serre que l’on peut atteindre celle de la Nouvelle-Calédonie, entièrement rénovée et réaménagée. La très grande majorité des plantes exposées a été acquise et acclimatée sur place, car très peu de spécimens étaient déjà en collection à Paris, à l’exception de quelques araucarias. « Malheureusement, seuls trois des neuf palétuviers importés au cours du deuxième envoi ont tenu le choc, regrette Éric Joly, directeur du Jardin des Plantes. Mais nous en avons tout de même importé 200 autres et toutes se sont accoutumées avec succès. »

 

Ici, le visiteur peut découvrir la Nouvelle-Calédonie sous son aspect végétal et géographique. Mais surtout, il respire sa formidable richesse naturelle et culturelle. La flore est présentée à travers cinq milieux : la forêt humide, la forêt sèche, le maquis minier, la savane et la mangrove. Dans chaque milieu, certaines plantes rares ou endémiques sont commentées. Pour le moment, le Jardin des Plantes ne va pas importer de nouveaux spécimens. Cependant, « un point “mangrove” aura lieu en septembre pour décider de ce que nous ferons. Il est éventuellement envisagé d'importer des plantules, mais rien n'est décidé pour le moment. Notre mangrove est petite et si les trois palétuviers poussent bien elle sera déjà remplie ! » se félicite Éric Joly. 

 

Arche de Noé

 

Arche de Noé
 
Pour le Jardin des Plantes, la serre consacrée à la Nouvelle-Calédonie est une véritable « arche de Noé, au vue de l’histoire géologique de l’archipel. Vestige de l’ancien continent appelé Gondwana dont elle s’est séparée il y a 70 millions d’années, la Nouvelle-Calédonie a su embarquer et diversifier sa flore au cours de sa lente dérive. »

 

Pour le Museum, la Nouvelle-Calédonie est un « “eldorado” abritant sur sa faible superficie plus de 76 % d’espèces végétales endémiques, ce qui place l’archipel en troisième position après celui d’Hawaï et la Nouvelle-Zélande. » En septembre, la direction va lancer une première enquête pour évaluer « l’impact sur le public. En tout cas, les remarques négatives qui “remontent” ne portent pas sur la serre de Nouvelle-Calédonie en particulier ».

Hot Spot international

La Nouvelle-Calédonie est un Hot Spot de la biodiversité mondiale, c’est-à-dire une zone où la diversité végétale est exceptionnelle, mais aussi très menacée. Beaucoup d’espèces micro-endémiques (certains palmiers ou araucarias par exemple) ne vivent que dans des zones très localisées de l’archipel. Les menaces sont multiples (feu, exploitation minière, urbanisation, présence de cerfs introduits friands de végétaux…) et ont nécessité la mise en place de programmes de protection et de gestion de ces espèces et des milieux. Le gouvernement participe à la plupart d’entre eux. 

Photos : Manuel Cohen - Muséum national d'Histoire naturelle de Paris

Site Internet :  Muséum national d'Histoire naturelle de Paris

 

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