Lettre de rentrée 2010
La lettre de rentrée de Mme Sonia Backes, membre du gouvernement en charge de l'enseignement.
Mesdames et Messieurs les enseignants, maîtres spécialisés, directeurs d'écoles, conseillers pédagogiques et inspecteurs du 1er degré,
L'année 2009 a permis de mener une large réflexion et de partager vos attentes quant à l'évolution de votre métier et du système éducatif calédonien.
Dès la rentrée 2010 et en prolongement des orientations que nous avons eu l'occasion d'évoquer ensemble, en particulier lors de la Journée de l'Ecole du 4 décembre dernier, je tiens à vous informer des chantiers prioritaires que j' ai l'intention de mettre en oeuvre avec votre concours.
Il s'agit d' abord de préparer l'adoption du socle commun des connaissances et des compétences, qui permettra de recentrer l'enseignement primaire sur les fondamentaux et d'inscrire la Nouvelle-Calédonie dans une démarche partagée en Métropole, en Europe et à l'international.
La réflexion et le travail préparatoire à l'adoption et à la mise en oeuvre du socle commun permettront également de favoriser la réussite scolaire. Le socle commun et la vision de l'école et de l'élève qui l'accompagne visent à donner à chaque élève les moyens d'atteindre son niveau maximal de performance. Et c' est là toute la différence. Il ne s'agit pas de niveler par le bas pour augmenter artificiellement les résultats. Il s'agit d'aider tous les élèves à acquérir un maximum de compétences au cours de leur scolarité, chacun en fonction de ses aptitudes, de ses besoins et de l'espoir de sa famille. En somme, aucun élève ne doit être laissé sur le bord du chemin car tout enfant a le droit à un parcours de réussite scolaire afin d'avoir le choix de poursuivre des études ou d'intégrer la vie active dans les meilleures conditions.
La réussite scolaire passe également par le biais de dispositifs innovants. L'année 2010 verra la mise en place de deux dispositifs expérimentaux. Le premier, l'école maternelle bilingue de Frédéric Surleau, vise à encourager l'excellence et à donner aux élèves une ouverture supplémentaire sur le monde multiculturel et plurilingue qui les entoure par un enseignement en français et en anglais. Le second, est une action de soutien « coup de pouce» au cours préparatoire. Afin que le redoublement en section des grands de l'école maternelle ne soit plus la seule réponse à des difficultés pressenties chez les jeunes élèves, je propose l'alternative d'identifier au plus tôt ces élèves fragiles pour les aider dans l'apprentissage de la lecture durant leur première année d'école élémentaire. Il s'agit de constituer des groupes de cinq élèves présentant des fragilités en lecture et de leur proposer un soutien particulier en dehors du temps scolaire assuré par des enseignants de qualité. Ce dispositif devra faire l'objet d'une présentation aux familles concernées qui devront y adhérer. Ce dispositif expérimental, hors temps scolaire, permettra donc aux élèves concernés de rester dans la classe et de suivre le programme avec leurs camarades, tout en renforçant leurs compétences en matière d'apprentissage de la langue.