Sous le signe de la Croix-Rouge
Ce jeudi matin, Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de la protection sociale, de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse, de la solidarité et du handicap, ainsi que de la politique de la famille, visitait plusieurs structures de la délégation de Nouvelle-Calédonie de la Croix-Rouge française.
« Lorsque nous avons su qu’Isabelle Champmoreau avait toute une matinée à nous consacrer, nous avons sauté sur l’occasion », confie Jacqueline Johnston, présidente de la délégation de Nouvelle-Calédonie de la Croix-Rouge française. Objectif de cette rencontre, « lui présenter nos différentes actions sociales et parler éventuellement d’une petite aide du gouvernement, pas obligatoirement financière, plutôt logistique ». Première étape de la visite : la crèche intergénérationnelle des Cerisiers Bleus qui, il y a bientôt deux ans, s’est installée tout contre la résidence pour personnes âgées. Visite assurée par Sophie Bourriquet, directrice de la structure, en compagnie de Jacqueline Johnston et de Nathalie Bolaton, directrice des établissements de la Croix-Rouge. Une capacité d’accueil de 35 bambins, de nombreuses demandes, une liste d’attente qui gonfle régulièrement, et des places réservées pour les cas d’urgence.
Halte au dock de Montravel
Deuxième arrêt, la Maison du Petit Enfant, rue Sébastopol, en centre-ville. Une autre crèche, qui héberge plus de cent gamins, dont douze en situation de handicap (deux aux Cerisiers Bleus). Ces derniers sont pris en charge par le gouvernement, à travers le régime handicap et dépendance. L’opportunité pour Isabelle Champmoreau et Jacqueline Johnston d’évoquer l’avancement des travaux menés sur le Schéma handicap et dépendance auxquels des membres de la Croix-Rouge ont participé.
« Cette matinée était particulièrement intéressante, indique la représentante du gouvernement, car elle a couvert l’ensemble des secteurs dont je m’occupe. La petite enfance, mais aussi la dépendance, à travers la visite du centre d’accueil de jour Édouard-Trubert dans la cité Pierre-Lenquette, pour les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, et enfin le secteur de la famille, puisque j’ai pu voir comment fonctionnait le dock de Montravel ». Dock dans lequel a été mis en place un centre de tri qui alimente les vestiboutiques de la Croix-Rouge destinées aux familles en grandes difficultés. C’est ici que certains jeunes, souvent primo-délinquants, sont invités à effectuer une « mesure de réparation pénale », tout en étant sensibilisés à des notions comme la solidarité et l’environnement.
Un Conseil calédonien de la famille
Avec 50 salariés et 280 volontaires, « la Croix-Rouge tire sa force du bénévolat », souligne Isabelle Champmoreau, favorablement impressionnée par un organisme qui souhaite s’inscrire dans la politique de la famille, plus lisible et mieux structurée, aujourd’hui portée par le gouvernement. D’ailleurs, comme en a été informée la Croix-Rouge lors de cette matinée d’échanges, un texte portant création du Conseil calédonien de la famille (comme annoncé dans la déclaration de politique générale de Philippe Germain en avril 2015) sera présenté en collégialité aux membres du gouvernement dans les prochaines semaines. Il s’agira d’une instance de consultation réunissant société civile, associations et collectivités, qui travaillera sur des projets dédiés à la famille.