Annick Girardin : « Je serai à vos côtés, à l’écoute »
À l'occasion de sa visite de cinq jours en Nouvelle-Calédonie, la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, a été reçue au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, lundi 24 juillet.
Quelques heures après son arrivée à Nouméa et pour sa première visite officielle en Nouvelle-Calédonie et dans l’Outre-mer français, Annick Girardin s’est entretenue avec le président Philippe Germain avant de rencontrer les membres du gouvernement réunis en formation collégiale, dans la salle des délibérations.
Au programme de cet entretien : les assises de l’Outre-mer qui se tiendront prochainement afin de « construire les contrats de convergence de chaque territoire, comme prévu dans la loi pour l’égalité réelle », a annoncé la ministre ; le nickel, « qui nourrit les espoirs autant que les peurs », et notamment le devenir de l’usine du Sud qui constitue un dossier suivi de près par le Premier ministre ; mais aussi la défiscalisation, la sécurité, l’éducation et un accent particulier porté sur la jeunesse, « le défi principal de la Nouvelle-Calédonie », selon Annick Girardin.
« Une véritable richesse pour la France »
La réforme de la fonction publique, sujet cher à la ministre des Outre-mer, a également été abordée au cours de ces échanges. « Les fonctionnaires, je les défends, a-t-elle indiqué. Ils sont la colonne vertébrale de notre République (…). Il faut la conforter, la renforcer, tout en lui demandant d’être davantage performante et innovante (…) Mais je me méfie des dispositifs nationaux dont on fait des copier-coller, souvent peu adaptés », a-t-elle prévenu.
Dans la perspective du 70e anniversaire de la Communauté du Pacifique auquel elle participera en fin de semaine, la ministre a conclu l’entretien sur le thème des relations extérieures. « La France soutiendra toutes les démarches de la Nouvelle-Calédonie qui lui permettront d’avoir un ancrage fort dans la région. C’est mon combat, de faire que tous les territoires ultramarins s’ouvrent davantage, car c’est une véritable richesse pour la France, une occasion de rayonnement qu’il faut saisir et accompagner. (…) Pour tous ces sujets, je serai à vos côtés, à l’écoute. »
« Cette réunion a été très riche, a déclaré Philippe Germain à l’issue de la rencontre. La ministre est passionnée, elle a des idées. Même si nos échanges ont été brefs, ils nous ont permis de lui faire part de nos points de vue, de préparer les travaux de la CPS, de discuter de la politique d’intégration de la Nouvelle-Calédonie dans sa région et surtout de l’avenir de notre jeunesse, de la prévention de la délinquance à travers de nombreux dispositifs dont le service civique. Nous avons également abordé ensemble le projet du Président de la République d’instaurer un "service national" obligatoire d’une durée d’un mois pour tous les jeunes et bien évidemment comment nous pourrions l’articuler avec le service civique. Chaque jeune irait ainsi à la rencontre de ses concitoyens, ferait l’expérience de la mixité sociale et de la cohésion républicaine durant un mois. C’est ce que nous souhaitons, aider les jeunes à préparer leur entrée dans la vie professionnelle comme dans leur vie de citoyen ».
Après cette visite, la ministre des Outre-mer s’est notamment rendue au Congrès, puis au Sénat coutumier.