Notre chocolat à Java
Dans le cadre du plan d’orientations pour le soutien à l’export (OSE), et à la demande du consulat général d’Indonésie en Nouvelle-Calédonie, Philippe Germain a orchestré la signature d’un protocole d’entente entre Biscochoc, entreprise calédonienne spécialisée dans le chocolat, et l’importateur indonésien PT Polaris Metro Persada. Bientôt du chocolat calédonien à Java !
Le protocole d’entente, ou MOU (Memorandum of Understanding), a été signé par Dominique Lefeivre, gérant de Biscochoc, et Anugrah Prasetya, propriétaire de PT Polaris Metro Persada. La cérémonie s’est déroulée dans la salle des délibérations du gouvernement, en présence notamment du consul général d’Indonésie en Nouvelle-Calédonie, Achmad Gozali HM, du consul Winbert Hutahaean, de Jennifer Seagoe, présidente de la CCI-NC, et de Daniel Ochida, co-président du Medef-NC.
Implantée sur le marché indonésien depuis quelques années, PT Polaris Metro Persada, une entreprise IT (Information Technology), s’est spécialisée dans le commerce import/export agro-alimentaire en général (café, thé…). C’est lors du salon Trade Expo Indonesia, en octobre 2017 à Djakarta, que la cellule économique du Consulat général d’Indonésie en Nouvelle-Calédonie l’a mise en relation avec la société calédonienne. Il faut dire que l’ancien consul général, qui avait visité l’usine de Ducos, surpris d’apprendre que la pâte à tartiner était fabriquée localement, en était devenu un « fanatique », comme l’indique Dominique Lefeivre.
Un accord conclu en trois semaines !
Les responsables des deux entreprises se sont rencontrés le 20 décembre dernier. Et trois semaines plus tard, le patron de PT Polaris Metro Persada débarquait en Nouvelle-Calédonie, « un paradis caché », pour la signature du MOU ! « Le consul général a facilité nos démarches, il nous a trouvé un importateur qui s’est très rapidement pris au jeu », précise le gérant de Biscochoc qui ne cache pas son enthousiasme à l’aube d’une nouvelle aventure à l’export, génératrice d’emplois, vraisemblablement à l’horizon 2019. Dominique Lefeivre souligne par ailleurs « l’engagement du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à nos côtés pour cette signature, preuve du sérieux de notre entreprise ».
Ce MOU concrétise en effet la vocation du plan OSE (orientations pour le soutien à l'export) créé par le gouvernement et destiné à structurer la stratégie export de la Nouvelle-Calédonie. Un plan dont les grands axes ont été présentés en octobre 2016 par le président du gouvernement à plus d’une centaine d’entreprises.
Des relations diplomatiques et économiques
« Cette signature, une première, scelle un partenariat qui s’inscrit parfaitement dans la politique menée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en faveur de l’internationalisation d’entreprises ayant acquis des savoir-faire et pouvant prétendre à établir des joint-ventures avec des entreprises étrangères, confirme Philippe Germain. Elle est par ailleurs conclue avec un pays ami qui compte 5 000 ressortissants en Nouvelle-Calédonie, un acteur important dans la région avec lequel il nous appartient de développer des relations diplomatiques mais également économiques ».
Signé pour une durée de trois ans, ce protocole d’entente pose les conditions du partenariat entre les deux entreprises. À elles désormais de déterminer quels types de produits seront exportés et d’étudier, entre autres, la personnalisation du packaging afin de l’adapter au marché indonésien. Avant, dans un second temps, de finaliser les termes de la distribution.
Biscochoc s’implante à l’étranger
Créée en 1979 par Jean-Claude Racine, la société Biscochoc est spécialisée dans les produits à base de chocolat et les confiseries. Elle souhaite développer l’export sur le marché asiatique, tout en pérennisant ses relations commerciales actuelles avec les marché japonais, vanuatais, polynésien, et avec le marché chinois qu’elle a conquis en 2017*. Grâce à la signature de ce MOU, elle élargit sa zone d’exportation avec des produits phare comme les tablettes et mini-tablettes, les grains de café enrobés de chocolat, et une nouvelle pâte à tartiner sans huile de palme, également proposée au marché coréen.
Biscochoc, qui va d’abord tester les magasins indonésiens haut de gamme, envisage aussi de transformer des fèves de cacao pour les commercialiser en Indonésie, et, à plus long terme, de créer une usine de production dans ce pays.
* En 2015, les exportations de la société ont représenté 4 % de son chiffre d’affaires. En 2017, elles s’élèvent à 8 %. L’objectif est d’atteindre, voire dépasser, les 12 % en 2018.