Les budgets 2018 votés au Congrès
Dans un contexte de contraintes de temps et d’argent, les élus du Congrès ont adopté ce mardi 23 janvier les budgets primitifs 2018 présentés par le gouvernement. Des budgets qui s’attachent à poursuivre la maîtrise des dépenses de fonctionnement et à maintenir le niveau des investissements.
En ouverture des débats, Philippe Germain a rappelé aux élus du Congrès le contexte et les contraintes pesant sur l’élaboration des budgets : le ralentissement économique dû à la crise du nickel et à l’arrêt des grands chantiers, la baisse sensible des recettes fiscales. « La croissance dont nous avons profité ces dernières années est maintenant révolue et il nous faut construire autre chose pour continuer à créer de la richesse et de l’emploi. Ce budget s’inscrit dans cette politique qui vise à renouveler, refonder ou créer des relais de croissance. »
Chargé du budget au gouvernement, Nicolas Metzdorf a également pointé les contraintes de temps. Trente jours à peine pour boucler les trois budgets primitifs, « en raison du blocage de l’institution qui a duré trois mois, le temps généralement nécessaire à la préparation d’un budget ». Malgré tout, le porte-parole du gouvernement souligne les vertus d’un budget par lequel « on maintient les équilibres, on poursuit les efforts d’économies en stabilisant les dépenses de fonctionnement et on garde un niveau d’investissement au-delà des neuf milliards pour dynamiser le développement économique et soutenir l’activité des entreprises ».
Révision de certaines exonérations fiscales
Encouragé par des prévisions de retour de la croissance (tirée par la hausse des cours du nickel et estimée à plus d’1 %), Nicolas Metzdorf indique quelques pistes pour le budget 2019 : « Effectuer un travail de fourmi parmi l’ensemble des exonérations fiscales et vérifier si certaines ne s’avèrent pas un peu obsolètes ou mal adaptées », et « procéder à quelques ajustements » pour optimiser budgets de reversement et de répartition.
Les trois budgets
- Budget annexe de reversement (taxes affectées, centimes additionnels et fonds de concours au profit des établissements publics et autres organismes) : 69,750 milliards de francs (65,8 milliards en 2017). Adopté à l’unanimité des élus.
- Budget annexe de répartition (taxes et impôts entrant dans l'assiette des dotations réparties aux provinces, communes et Nouvelle-Calédonie) : 120,411 milliards de francs (122,4 milliards en 2017). Adopté à l’unanimité des élus.
- Budget propre (financement des compétences particulières de la Nouvelle-Calédonie) :65,064 milliards de francs (64,5 milliards en 2017). Il bénéficie d’un prélèvement de 4 milliards sur les réserves de l’OPT. Voté par l’intergroupe et par l’UNI. Abstention de l’UC-FLNKS. Vote contre des Républicains calédoniens.