Le projet PROTEGE sur les rails

Le projet PROTEGE sur les rails

17 juillet 2019

Relations extérieures

Le président du gouvernement, Thierry Santa, entouré des membres du comité de pilotage de PROTEGE, à la CPS mercredi 17 juillet.

Le président du gouvernement, Thierry Santa, entouré des membres du comité de pilotage de PROTEGE, à la CPS mercredi 17 juillet.

Le coup d’envoi du Projet Régional Océanien des Territoires pour la Gestion durable des Ecosystèmes (PROTEGE) a été donné cette semaine. Les acteurs de ce vaste programme financé par le 11e Fonds européen de développement étaient réunis à la Communauté du Pacifique (CPS) à l’occasion du premier comité de pilotage.

Lancé officiellement au cours du 17e Forum Union européenne - Pays et Territoires d’outre-mer (UE-PTOM) qui s’est tenu en février dernier à Papeete, PROTEGE entre désormais dans sa phase opérationnelle. Avec un objectif, celui de « construire un développement durable et résilient des économies des PTOM face au fléau du changement climatique, a rappelé le président du gouvernement, Thierry Santa. Ce programme nous invite à ne pas ignorer l’atout considérable que constituent nos territoires d’outre-mer du Pacifique. »

« C’est un programme ambitieux », a souligné le président Santa lors du lancement du premier comité de pilotage de PROTEGE.

« C’est un programme ambitieux », a souligné le président Santa lors du lancement du premier comité de pilotage de PROTEGE.

 

4,295 milliards de francs sur quatre ans

Ce projet de grande envergure, qui prend le relais du programme INTEGRE*, sera déployé au cours des quatre années à venir en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Wallis-et-Futuna et à Pitcairn – les quatre PTOM du Pacifique associés à l’Union européenne. Doté d’une enveloppe de 4,295 milliards de francs (lire l’encadré), PROTEGE sera consacré aux filières de l’agriculture, de la forêt, de l’aquaculture et de la pêche afin de les aider à intégrer une logique de développement durable. Il encouragera également la lutte contre les espèces envahissantes et la gestion durable de la ressource en eau.

Vers « un Pacifique bleu »

Les répercussions attendues de ce projet sont nombreuses. Si au plan local il bénéficiera « à l’ensemble des communautés, aux familles et plus particulièrement aux femmes » a précisé Thierry Santa, à l’échelle régionale, il offrira l’occasion de « tisser des liens encore plus forts entre les PTOM », a souligné le directeur général adjoint le CPS, Cameron Diver. Au plan international, enfin, les nombreux évènements à venir en lien avec l’environnement et la biodiversité** offriront au projet « une fenêtre de tir propice pour projeter sur la scène internationale l’image d’un "Pacifique bleu" et ainsi démontrer que les PTOM méritent pleinement leur place de tête de pont de la coopération régionale européenne », selon Cameron Diver.

*Initiative des Territoires du Pacifique Sud pour la Gestion régionale de l’Environnement, programme financé par le 10e Fonds européen de développement.

**10e conférence du Pacifique insulaire pour la conservation de la nature et les aires protégées à Nouméa en avril 2020, congrès mondial de la nature à Marseille en juin 2020, 15e conférence des parties de la convention de la diversité biologique en Chine en novembre 2020…

Dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED), PROTEGE dispose de 4,2 milliards de francs, soit une enveloppe budgétaire trois fois supérieure à celle attribuée à INTEGRE (10e FED, 1,4 milliard de francs). « L’attribution de ce montant important est une démonstration de la confiance que l’Union européenne accorde aux PTOM », a déclaré le chef du Bureau des PTOM, Tomas Mateo Goyet.

Organisation et missions
La mise en œuvre de PROTEGE est confiée à la CPS et au Programme régional océanien pour l’environnement (PROE) – une équipe projet de 11 personnes a été constituée –,  tandis que des comités techniques territoriaux seront chargés de suivre la réalisation des activités sur le terrain. Au même titre que leurs homologues de Pitcairn, de Wallis-et-Futuna et de la Polynésie française, les services de la Nouvelle-Calédonie, des provinces, mais aussi des associations et des acteurs privés locaux seront impliqués dans ce projet.

À l’issue du lancement du comité de pilotage, Thierry Santa s’est entretenu avec David Vergé qui préside l’assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna.

À l’issue du lancement du comité de pilotage, Thierry Santa s’est entretenu avec David Vergé qui préside l’assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna.

 

 

 

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