Coopération renforcée entre administrations du Pacifique
La Nouvelle-Zélande a accueilli du 25 au 27 septembre la 16e édition de la Conférence des dirigeants des services publics. Une instance régionale au sein de laquelle la Nouvelle-Calédonie, membre depuis trois ans seulement, a pris toute sa place.
Après la Nouvelle-Calédonie l’année dernière, c’était au tour de la Nouvelle-Zélande d’organiser la 16e édition de la conférence des dirigeants des services publics. Ce rendez-vous annuel regroupe des responsables des administrations des États et territoires de la région afin de réfléchir à une problématique commune. Cette année, près de 50 participants de 18 pays se sont retrouvés à Wellington autour de « la valeur ajoutée des dirigeants de l’administration pour l’amélioration du service public ».
Des présentations animées par des experts, suivies d’échanges nourris et de partages d’expériences, se sont enchaînées durant trois jours, à chaque fois dans un lieu différent. D’abord, au Ministère des affaires étrangères qui pilotait l’organisation, puis au Parlement, et enfin au sein du très beau Musée national de Nouvelle-Zélande, Te Papa Tongarewa. « Au-delà de l’organisation remarquable, il faut aussi mentionner que quatre ministres néo-zélandais ont assisté à la rencontre, signe de l’importance qui lui est accordée, signale le secrétaire général du gouvernement Alain Marc. Par ailleurs, les autres pays sont satisfaits que la Nouvelle-Calédonie y participe depuis trois ans et se montre prête à apporter son savoir-faire. »
Demande d’expertise
Au cours des travaux, les participants ont pu confronter les pratiques de leurs administrations et les différents services publics proposés aux usagers. « On peut noter que l’administration calédonienne est dotée d’un cadre et d’outils performants qui permettent aux équipes d’œuvrer dans le même sens », remarque Éloïse Nicolas, directrice des Ressources humaines et de la fonction publique de la Nouvelle-Calédonie (DRHFPNC), elle aussi du voyage à Wellington. Alors que d’autres États plus petits sont en demande d’expertise et d’accompagnement. » Notamment sur des sujets comme la gestion des ressources humaines, la formation des cadres ou encore les marchés publics. Des partenariats pourraient se mettre en place : stages d’observation d’agents océaniens au sein de services calédoniens, envoi d’experts, formations, etc. « Ce soutien au développement des compétences peut contribuer au rayonnement de la Nouvelle-Calédonie dans la région », ajoute Éloïse Nicolas.
Vers un secrétariat permanent
« Les conclusions de cette édition ont été très positives », se félicite Alain Marc dont les principales propositions pour l’avenir de la conférence ont été reprises. Ainsi, les membres de la conférence sont convenus de mettre en place un secrétariat permanent dont le rôle serait de coordonner et d’assurer une continuité dans les travaux, « mais aussi d’élaborer un code de bonne conduite et de mettre en œuvre petit à petit des actions communes », précise le secrétaire général du gouvernement. Cette structure pourrait être basée à Nouméa. Autre point important, après consultation de la Nouvelle-Calédonie notamment, la Nouvelle-Zélande a annoncé qu’elle apporterait un financement sur les cinq prochaines années. Une décision essentielle pour la pérennisation de la conférence dont le pays d’accueil de la 17e édition sera connu dans les prochains mois.
Les pays participants
Australie, Îles Cook, Fidji, Kiribati, Îles Marshall, États fédérés de Micronésie, Nauru, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Niue, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Îles Salomon, Tokelau, Tonga, Tuvalu, Vanuatu.