Bon point pour la campagne géologique
Bon point pour la campagne géologique
16 octobre 2019
La campagne de reconnaissance géologique des massifs, initiée par le gouvernement, avec le soutien du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et en coordination avec le Syndicat des industries de la mine (SIM), est arrivée à mi-parcours. Avec un regard très positif des habitants des communes concernées, dans l’attente des informations qui seront divulguées en matière de réservoirs potentiels d'eau et sur l’aléa glissements de terrain.
Depuis le 22 août, une campagne de reconnaissance géologique des massifs, préconisée par le schéma de mise en valeur des richesses minières, est en cours sur la Grande Terre. La technique utilisée ? Le sondage par électromagnétisme héliporté. Concrètement, l’hélicoptère est muni d’une boucle qui envoie tous les 30 mètres un signal de faible intensité, sous forme d'ondes, et enregistre en retour, grâce à un récepteur, les caractéristiques physiques de la roche. Cette opération sans impact pour l’environnement identifie les amas de roches altérées qui peuvent renfermer du minerai et/ou de l’eau, et, selon leur localisation, être sujettes aux éboulements ou aux glissements de terrain.
Réunions et permanences
Spots radio et télé, affichage, film d’animation, flyers, page Facebook… Plusieurs outils de communication ont été développés afin d’informer les habitants des 23 communes concernées. Au cours de la réunion de présentation organisée au Sénat coutumier, il a été validé le principe de présenter également la campagne aux cinq conseils d’aires de la Grande Terre. La dernière rencontre s’est déroulée le 4 octobre à la maison de l’aire Xârâcùù située à Boulouparis. « Il nous semblait normal et important de rencontrer l’ensemble des autorités coutumières afin de leur expliquer précisément les tenants et les aboutissants de cette campagne, son origine, la technique employée ainsi que les résultats attendus. Les conseillers peuvent ainsi relayer à leur tour une information juste et complète auprès de la population, explique Tanguy Giband, du service mines et carrières de la DIMENC*, qui était présent. Nous avons reçu partout un accueil très chaleureux et avons eu des échanges particulièrement riches et constructifs. Les conseillers sont impatients de connaître les informations, collectées dans le cadre de cette campagne, sur les réservoirs potentiels d’eau et les zones sujettes aux mouvements de terrain ».
Une partie des données publique
Autre dispositif d’information, une permanence, tenue par des agents de la DIMENC et des représentants des mineurs, est mise en place en mairie quelques jours avant le passage de l’hélicoptère sur la commune. « Son rôle est de répondre à toutes les interrogations que pourraient se poser les gens, précise Tanguy Giband. Là encore, la plupart des questions porte sur la reconnaissance des réserves naturelles d’eau car la durabilité des ressources préoccupe naturellement la population ». En revanche, aucune inquiétude n’a été exprimée concernant la technologie utilisée pour le sondage, ni de remarques sur d’éventuelles nuisances. « Le regard sur cette campagne est très positif car elle va en partie apporter des réponses sur des sujets essentiels pour les communes et plus globalement pour l’ensemble du territoire », rappelle l’agent de la DIMENC. Avec douze communes déjà survolées, un tiers de la campagne a été réalisé et elle aurait même un peu d’avance. À son issue, un premier traitement des données sera réalisé par la société prestataire et le BRGM. Les sociétés minières, qui ont financé cette opération dans le cadre de l’obligation de reconnaissance de leurs titres miniers, devront toutefois mettre ces données à la disposition de la DIMENC, notamment celles identifiant les réservoirs potentiels d’eau ainsi que celles concernant les glissements de terrain. Ces dernières viendront enrichir la cartographie des zones à risques en cours de réalisation.
* Direction de l’Industrie, des mines et de l’énergie
Les prochaines communes concernées
La campagne de reconnaissance géologique des massifs doit se poursuivre dans les communes de Thio, Houaïlou, Canala, Païta, Kouaoua, Ponérihouen, Bourail et Boulouparis.
Pour plus d’informations, un numéro vert est également disponible : 05 00 09.