Le bilan de la Croix-Rouge durant la crise
Des bénévoles et salariés de la Croix-Rouge se sont réunis le 16 mai pour tirer un bilan de leurs actions durant la crise sanitaire. Les membres du gouvernement Isabelle Champmoreau et Christopher Gygès sont allés à leur rencontre pour les remercier et échanger sur ce retour d’expérience.
Samedi matin, dans son dock de Montravel, la délégation territoriale de Nouvelle-Calédonie de la Croix-Rouge française organisait une matinée de "débriefing" pour ses bénévoles et ses salariés sous forme d’ateliers. « Nous souhaitons avoir un retour sur la manière dont les bénévoles ont vécu la gestion de crise, en particulier pendant le confinement, et identifier les points qui peuvent être améliorés pour pouvoir réagir plus rapidement, explique la présidente, Sandrine Buffeteau. L’idée est aussi de prendre toutes les nouvelles idées pour être plus efficace si une situation similaire se représentait ». Un bilan auquel sont attentifs Isabelle Champmoreau et Christopher Gygès venus remercier à cette occasion les équipes de la Croix-Rouge. « Nous avons été en contact tout au long de cette période pour les aider dans leurs démarches, mais aussi pour bénéficier de leur expertise et de leur professionnalisme, indique la membre du gouvernement en charge de la cellule solidarité durant la crise du Covid-19. Cette remontée d'informations nous intéresse de manière globale. C’est aussi un moyen d’identifier certains dispositifs qui pourraient perdurer ».
Plus de 1 400 colis alimentaires livrés
La délégation territoriale de Nouvelle-Calédonie s’est mobilisée dès le début de la lutte contre le coronavirus (lire aussi l’encadré). Ses bénévoles ont renforcé les équipes de la direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS) lors des contrôles sanitaires des voyageurs à l’aéroport de La Tontouta, puis pour la gestion logistique du centre de quarantaine de Koutio. Pendant le confinement, l’opération « Croix-Rouge chez vous » a été lancée. Une plateforme téléphonique permettait aux personnes vulnérables et isolées de bénéficier d’une écoute, mais aussi de la possibilité de commander des produits alimentaires livrés chez elles. Plus de 1 400 livraisons ont été effectuées en trois semaines en collaboration avec le Secours catholique et les centres communaux d’action sociale du Grand Nouméa. Dominique, retraitée et volontaire depuis un peu plus d’un an, a participé au dispositif : « C'était une bonne expérience. Tout en étant chez soi, on avait l'impression d'être utile et de pouvoir jouer un rôle de soutien auprès de ceux qui en avaient le plus besoin. » Un bémol ? « Ce n’était pas un numéro vert donc certains appelants n'ont peut-être pas pris le temps d’exprimer tous leurs besoins. » Un point à améliorer que la bénévole a justement pu faire remonter.
Élan de solidarité
« Nous avons eu la chance de pouvoir nous appuyer sur un élan de solidarité, à tous les niveaux de la société : entreprises, associations, collectivités. C’était un confort pour la Nouvelle-Calédonie. Les bénévoles ont assuré un véritable service d'intérêt général », souligne Christopher Gygès, chargé de la politique de la solidarité. Steevy Lévy, chargée d’accueil à la délégation territoriale, garde un souvenir positif de cette période : « Malgré le confinement, nous avons pu avoir des relations rapprochées avec nos bénévoles, que nous ne connaissions pas tous forcément, mais aussi des bénévoles d'un jour, les associations, les institutions… Ce rapprochement nous a permis de construire un dispositif utile pour aider la population calédonienne ».
Des bénévoles sur tous les fronts
La Croix-Rouge a également répondu aux sollicitations du gouvernement pour améliorer le quotidien des personnes en quatorzaine dans les hôtels avec des dons de jouets, de livres et de vêtements. Les week-ends pendant le confinement, des volontaires étaient sur le terrain pour distribuer les repas concoctés par les Chefs solidaires aux sans-abris et aux personnels soignants. Du côté de ses établissements, la Maison du petit enfant et la crèche des Cerisiers bleus sont restées ouvertes pour garder les enfants des personnels prioritaires, comme les soignants. « Le centre d’accueil de jour pour les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer a dû être fermé, mais un relais a été assuré par les bénévoles qui appelaient les personnes âgées isolées », signale Pascal Coutable, directeur territorial de la Croix-Rouge.
