Retour sur le séminaire régional pour le Pacifique
Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé notamment du suivi des relations extérieures en lien avec le président, a tenu une conférence de presse mardi 31 mai. Il y a présenté le bilan du séminaire régional pour le Pacifique, organisé par le Comité spécial de décolonisation de l’ONU, auquel il s’est rendu du 11 au 13 mai derniers.
Depuis 1990, le Comité spécial de décolonisation (ou Comité spécial des Vingt-Quatre) organise des séminaires régionaux pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan d’action de la Décennie internationale de l’élimination du colonialisme. La période 2021-2030 marque la quatrième décennie du plan d’action.
Les impacts de la crise du Covid-19
Le séminaire régional pour le Pacifique avait cette année pour fil conducteur « la promotion des territoires non autonomes pendant la pandémie de Covid-19 et au-delà ». L’occasion pour Mickaël Forrest, représentant l’Exécutif, de faire le point sur les impacts de la crise sanitaire en Nouvelle-Calédonie.
Il a donc présenté les mesures engagées par le gouvernement pour y faire face, en soulignant l’importance des partenariats durant cette période. La mobilisation de « la société civile qui nous a accompagnés sur la mise en place des lieux de vaccination de proximité1 et le soutien de l’État français avec « l’envoi de la réserve sanitaire et de vaccins » ont ainsi été salués.
Il a également évoqué les nécessaires actions de coopération et de solidarité régionale initiées avec Fidji, le Vanuatu, la Polynésie française ou encore Wallis-et-Futuna durant le contexte épidémique.
La crise sanitaire a, comme partout dans le monde, eu de lourdes conséquences financières et budgétaires auxquelles s’ajoute désormais la situation internationale. Mickaël Forrest a eu l’opportunité d’exposer quelques-unes des initiatives mises en œuvre par le gouvernement pour y remédier, telle que la programmation fiscale ou encore les mesures pour combattre l’inflation, adoptées récemment par l’exécutif.
L’ONU, un partenaire privilégié
Réinscrite depuis 1986 sur la liste des territoires non autonomes, à l’instar de 16 autres pays, la Nouvelle-Calédonie a eu l’occasion de s’exprimer, à travers la voix de plusieurs de ses représentants, sur les enjeux de son avenir institutionnel.
Pour le membre du gouvernement, la rencontre de Sainte-Lucie a permis de dresser un état des lieux des différents leviers, juridiques notamment, offerts par les instances de l’ONU pour accompagner la Nouvelle-Calédonie dans la phase de sortie du processus d’émancipation et de décolonisation.
Le Comité spécial de décolonisation devra, selon Mickaël Forrest « jouer le rôle qui lui a été confié dans le cadre de son mandat par l’assemblée générale ». L’ONU représente un soutien privilégié pour le territoire « dans les perspectives que nous devons engager en commun avec les Nations Unies, mais aussi la puissance administrante et l’ensemble des acteurs calédoniens, sur la dynamique à déployer pour sortir sereinement de l’accord de Nouméa » a-t-il précisé.
Autre annonce importante faite par Mickaël Forrest, la venue en Nouvelle-Calédonie, d’une mission du Comité spécial de décolonisation, prévue au second semestre de cette année. Ce sera la troisième depuis 2014.