Prendre son destin en main avec la JDC

Prendre son destin en main avec la JDC

02 septembre 2021

Jeunesse et sports Sécurité et prévention

À la fin de la JDC, Mickaël Forrest, membre du gouvernement, est venu féliciter les jeunes, en présence de la directrice de la DPJEJ, Jena Bouteille et des partenaires du dispositif.

À la fin de la JDC, Mickaël Forrest, membre du gouvernement, est venu féliciter les jeunes, en présence de la directrice de la DPJEJ, Jena Bouteille et des partenaires du dispositif.

Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé de la protection de la jeunesse et de l’enfance, est allé à la rencontre des mineurs qui ont bénéficié de la Journée défense et citoyenneté (JDC) au sein du centre pénitentiaire de Nouméa le 30 août. Ce dispositif est une étape obligatoire du parcours citoyen pour tous les jeunes à partir de 16 ans.

Une journée un peu spéciale vient de s’achever pour six adolescents actuellement incarcérés au quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Nouméa. Comme tous les jeunes de leur âge, ils ont pu suivre la Journée défense et citoyenneté (JDC) qui était organisée par le Centre du service national et de la jeunesse en Nouvelle-Calédonie (CSNJ-NC), en collaboration avec la direction de la Protection judiciaire et de la jeunesse du gouvernement (DPJEJ). Leur certificat de participation en main, les garçons ne retiennent que « du positif » de ce moment. « On a appris des choses, découvert des métiers. Ça nous servira quand on sortira d’ici pour rester dans le droit chemin », remercie l’un d’eux.

 

Chaque jeune a reçu un certificat de participation à la JDC.

Chaque jeune a reçu un certificat de participation à la JDC.

Des pistes pour l’insertion

Principal vecteur d’information entre l’armée et les jeunes citoyens, la JDC permet de renforcer l’esprit de défense et de promouvoir les métiers qui s’y rapportent. Autre intérêt du dispositif : proposer des entretiens et des tests de maîtrise des fondamentaux de la langue française qui permettent d’aider à la lutte contre l’exclusion et l’illettrisme. Pour les mineurs incarcérés, il s’agit également de faciliter l’accès à l’information pour préparer « l’après » à travers plusieurs thématiques : dispositifs d’insertion, service militaire volontaire, droit au retour en formation, mesures en faveur de l’emploi des jeunes, etc. « L’idée est de leur donner des pistes pour leurs projets d’insertion, explique Stéphane Louis, le directeur du CSNJ-NC. D’habitude, une JDC réunit plus de 50 jeunes ! Ici, ils sont seulement six, mais c’est à un moment clé de leur vie. Nous espérons qu’ils aient le déclic », ajoute le lieutenant-colonel qui a coordonné la journée, animée par Jacky Lejeune, chef de session JDC,  le caporal-chef Francis Tokotuu, de l’Armée de l'air, et le caporal-chef Sébastien Caullet.

 

Des opportunités pour la jeunesse

À voir les sourires sur les visages, le message semble être passé. « Félicitations pour votre diplôme qui va vous donner de la force et du courage pour avancer. Même si vous avez rencontré des difficultés, des dispositifs sont là pour vous aider et vous guider vers un meilleur avenir », assure Mickaël Forrest soutenu en ce sens par le directeur du centre pénitentiaire, Philippe Peyron : « La vie et le positif se construisent souvent à partir d’échecs qui rendent plus fort », indique-t-il aux jeunes détenus. « Nous devons travailler ensemble pour donner une nouvelle impulsion dans le cadre de la fin de l’Accord de Nouméa et offrir des opportunités pour accompagner la jeunesse en matière éducative, sportive, culturelle… », souligne le membre du gouvernement en s’adressant aux partenaires présents avant d’échanger avec les adolescents.

Mickaël Forrest et le directeur du centre pénitentiaire, Philippe Peyron.

Mickaël Forrest et le directeur du centre pénitentiaire, Philippe Peyron.

 

 

Une convention depuis 2017

La Journée défense et citoyenne peut être organisée en milieu pénitentiaire grâce à la convention du 9 mars 2017, renouvelée le 9 juin 2020, entre le CSNJ-NC, la DPJEJ, le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et le centre pénitentiaire. Cette opération, annulée en 2020 en raison de la crise sanitaire, a donc eu lieu pour la quatrième fois cette année. Philippe Peyron, directeur de l’établissement, se félicite de la « bonne coordination entre l’administration pénitentiaire et la DPJEJ »  qui a su impulser « une dynamique au sein du quartier des mineurs ». Celle-ci devrait être renforcée par le travail actuellement mené avec le service éducatif de milieu ouvert de la DPJEJ dont trois éducateurs interviennent à temps plein au Camp-Est pour accompagner les jeunes à différents niveaux : administratif, insertion, suivi des mesures judiciaires, etc.

 

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