« Des livres et elles » sensibilise aux discriminations

« Des livres et elles » sensibilise aux discriminations

02 septembre 2022

Société

Alexandre Rosada a offert au CDI la dernière édition de la revue littéraire « Sillages d’Océanie », publiée par l’association des écrivains de la Nouvelle-Calédonie dont il est président.

Alexandre Rosada a offert au CDI la dernière édition de la revue littéraire « Sillages d’Océanie », publiée par l’association des écrivains de la Nouvelle-Calédonie dont il est président.

Le lancement de l’opération « Des livres et elles », initiée et accompagnée par le cluster Comité 3 E, s’est déroulé au CDI du lycée Jules-Garnier jeudi 25 août, en présence d’autrices et d’auteurs calédoniens. L’occasion pour les élèves d’aborder la question des discriminations de genres à travers la littérature locale.

Les lycéens de la seconde 205 du lycée Jules-Garnier ont eu la primeur de rencontrer quelques autrices et auteurs membres du Comité 3 E, ce jeudi matin au CDI du lycée Jules-Garnier. En partenariat avec l’association des écrivains de la Nouvelle-Calédonie (AENC), l’opération « Des livres et elles » s’inscrit dans la continuité des actions en faveur de l’égalité des genres, menées par le cluster en milieu scolaire. Le projet a la double ambition de sensibiliser les jeunes à toutes les formes de discriminations liées au genre, dont les violences faites aux femmes, et de faire découvrir la littérature calédonienne qui s’est emparée de ce sujet.

La littérature pour éveiller les consciences

Alexandre Rosada, président de l’AENC a exprimé son enthousiasme à participer à l’opération : « Nous auteurs, nous pensons que nous devons aider à lutter contre toutes formes de discriminations. Nous avons la volonté de participer à cette société plus juste basée sur des valeurs d’égalité, de mixité et de parité ».

Tous les écrivains ont tour à tour partagé des extraits choisis de leurs textes à voix haute. Violences faites aux femmes, puissance bienfaitrice de l’écriture, colonisation ou amour contrarié, étaient au cœur des lectures de Fabienne Chéné, Sylvie Coquillard, Roland Rossero, Yannick Jan et Alexandre Rosada.

 

Sylvie Coquillard a partagé un de ses poèmes.

Sylvie Coquillard a partagé un de ses poèmes.

 

Pour les élèves, très attentifs, ce moment a été l’occasion de découvrir des écrits locaux en plus de susciter la réflexion sur des sujets qui les concernent.

« Je trouve que c’est un dispositif très bénéfique pour parler des discriminations dont sont victimes les femmes notamment. J’en ai déjà vécu et vu aussi. C’est très présent ici », a confié Loryssa, élève de cette classe pilote. « Je pense qu’on peut sensibiliser les personnes en donnant des exemples précis dans les livres ».

Concernant la possibilité d’échanger avec les autrices et auteurs, la jeune fille assure trouver « très intéressant de pouvoir leur raconter comment on a ressenti ce qu’ils ont écrit et eux de pouvoir nous dire ce qu’ils ont voulu montrer en écrivant ».

Susciter le débat

Aux côtés des auteurs, Laurent Garnier, membre de l’association Diversités NC et Laurène Cassagne, médiatrice et formatrice en communication bienveillante, tous deux partenaires du Comité 3 E, étaient également présents pour se présenter et apporter leur expertise.

Pour Laurent Garnier, il était évident de soutenir cette initiative : « On est convaincu que l’ouverture, la littérature, l’échange et le dialogue participent à changer le regard ».

Véronique Mollot, présidente du cluster Comité 3 E présente le projet, aux côtés de Myriam Morelli, documentaliste, des autrices et auteurs et des experts du Comité 3 E.

Véronique Mollot, présidente du cluster Comité 3 E présente le projet, aux côtés de Myriam Morelli, documentaliste, des autrices et auteurs et des experts du Comité 3 E.

 

À l’instar d’autres professionnels de la santé, de la santé mentale, experts en médiation, sociologie…, ils interviendront lors de prochaines séances pour accompagner le débat ouvert par les lectures.

Pour Myriam Morelli, la très dynamique documentaliste du CDI, qui a immédiatement adhéré au projet, « cette opération permet de mobiliser de nombreuses compétences chez les élèves : la lecture évidemment, les recherches documentaires et biographiques,  mais aussi l’art du débat, tout en les amenant à réfléchir sur des sujets de société ».

Si seuls les élèves de seconde participent au projet, les autres classes sont néanmoins conviées à assister aux temps de rencontre et d’échange qui auront lieu au CDI.

Rendez-vous est déjà pris avec Sylvie Coquillard et Yannick Jan pour le mois de septembre.

L’opération prendra également place au lycée professionnel Auguste-Escoffier ainsi qu’au lycée Blaise-Pascal et devrait se poursuivre dans d’autres établissements en 2023.

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