Saison cyclonique 2020-2021 : à quoi s’attendre ?
Météo-France Nouvelle-Calédonie et la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques de la Nouvelle-Calédonie (DSCGR) ont animé une conférence de presse au sujet de la saison cyclonique 2020-2021. Le but de ce rendez-vous : présenter les différents supports d’informations disponibles, faire le point sur les menaces liées au contexte climatique et rappeler les mesures de sécurité à respecter en cas de cyclone.
Pour rappel, la Nouvelle-Calédonie est, depuis début octobre, sous l’influence de la Niña. Cet épisode, considéré comme modéré à fort, pourrait signifier davantage de cyclones dans la zone de surveillance de la Nouvelle-Calédonie, notamment sur la partie ouest du pays. En effet, si trois à quatre phénomènes cycloniques sont recensés en moyenne par saison, Thomas Abinum, climatologue au service de la météorologie, évoque la possibilité d’en observer quatre à cinq sous l’influence de la Niña. Il relativise cependant en précisant que « si l’on constate plus de formations cycloniques durant ces épisodes, elles sont cependant moins intenses et/ou plus brèves ».
Étape 1 : se tenir informé
Si le pays n’a pas connu de gros cyclone depuis quelques années et que ces prévisions ne sont que des tendances, il est cependant essentiel de rester vigilant. Dans cette optique, Météo-France NC rappelle la mise à disposition des prévisions cycloniques accessibles en continu sur son site internet et sur sa page Facebook.
Le bulletin d’activité cyclonique, par exemple, rédigé quotidiennement, renseigne sur l’activité météorologique tropicale sur le bassin Pacifique Sud-Ouest et sur la menace cyclonique en Nouvelle-Calédonie pour les sept prochains jours. Le bulletin d’information cyclone, rédigé lorsqu’un phénomène cyclonique entre dans la zone d’avertissement de la Nouvelle-Calédonie, est accompagné d’une carte de trajectoire et d’une image satellite. Ce bulletin est édité toutes les douze, six ou trois heures, en fonction de la force et de la proximité du phénomène détecté.
Étape 2 : assurer la sécurité de tous
Autre point important de cette conférence, la responsabilité de chacun quant aux consignes de sécurité à appliquer en cas de cyclone. Car même si il est monnaie courante sur le territoire, il n’en reste pas moins l’un des phénomènes atmosphériques les plus destructeurs sur terre. C’est pourquoi le commandant Cécile Richard, chef des opérations et de la gestion des crises à la DSCGR, a insisté sur « l’importance de respecter ces mesures en pré-alerte, alerte 1 et alerte 2 ». Évoquant les accalmies parfois trompeuses d’un cyclone, le commandant a aussi tenu à rappeler à la population « de rester vigilante et à l’abri lors de la phase de sauvegarde et d’attendre le feu vert des autorités compétentes avant le retour à la normale ».
Toutes les consignes de sécurité sont consultables sur le site de la DSCGR. Nouveauté pour cette saison 2020-2021, un module « cyclone » y est dorénavant disponible. Il permet de suivre l’évolution d’un phénomène et le niveau d’alerte par commune.
Quels noms pour les cyclones à venir ?
Baptisés en fonction de leur zone de formation par l’un des deux centres chargés de la surveillance de la région Pacifique, les cyclones de cette saison se verront attribuer l’un de ces beaux prénoms :
- si détectés par le centre de Brisbane (Australie) : Imogen, Joshua, Kimi, Lucas et Marian ;
- si détectés par le centre de Nandi (Fidji) : Yasa , Zazu, Ana, Bina, Cody, Dovi et Eva.
