Le plan Do Kamo en 86 actions

Le plan Do Kamo en 86 actions

05 septembre 2018

Santé et social

Valentine Eurisouké a présenté, mardi 4 septembre, les grandes lignes du programme d’actions du plan Do Kamo arrêté par le gouvernement.

Valentine Eurisouké a présenté, mardi 4 septembre, les grandes lignes du programme d’actions du plan Do Kamo arrêté par le gouvernement.

Le gouvernement a arrêté, mardi 4 septembre, un projet de délibération du Congrès qui dresse le programme d’actions du plan Do Kamo relatif au modèle de santé : 86 actions vont permettre de réformer en profondeur le modèle économique et la gouvernance du système de protection sociale et de santé calédonien, pour les dix prochaines années.

Le plan de santé calédonien « Do Kamo, Être épanoui ! » entre dans sa phase opérationnelle. Mardi 4 septembre, le gouvernement a arrêté un programme de 86 actions qui s’articulent autour de trois grands axes stratégiques :

  • axe 1 : construire le nouveau modèle économique du système de santé calédonien ;
  • axe 2 : construire une nouvelle gouvernance du système de santé calédonien ;
  • axe 3 : assurer une offre de santé efficiente grâce à une offre de prévention renforcée et coordonnée avec l’offre de soin.

Mesures d’urgence et de fond

Valentine Eurisouké, membre du gouvernement en charge de la santé, l’a rappelé : « L’esprit du plan Do Kamo est de sortir de la vision unique des soins en adoptant une approche plus globale, en agissant sur les déterminants de la santé. Pour cela, nous devons assurer la transversalité des différentes politiques publiques et réarticuler l’offre de soins. Notre système coûte de plus en plus cher, avec désormais trois grands hôpitaux, une grande expertise et technicité médicale, mais, paradoxalement, de plus en plus de Calédoniens sont de plus en plus malades. » L’objectif du plan est donc d’adapter le modèle social calédonien à la nouvelle conjoncture économique contrainte, à la croissance démographique, au vieillissement de la population, à la flambée des maladies non transmissibles, aux progrès de la médecine et à l’accroissement de son offre de soins (nouveaux hôpitaux publics et privés).

Il s’agit, dans un premier temps, de mettre en place les mesures d’urgence : sécurisation de la trésorerie du Ruamm, réduction et maîtrise des dépenses de santé. Et parallèlement, d’enclencher les réformes de fond pour assurer la pérennité des financements du système de santé : déterminer une enveloppe annuelle de financement et identifier des recettes supplémentaires. Tout en créant une gouvernance coordonnée et participative du système de santé, servie par une autorité indépendante de régulation et structurée par un code de santé publique calédonien. Le tout, servi par de nouveaux outils.

Retrouvez plus bas, à télécharger, la synthèse des 86 actions du plan Do Kamo.

La construction du plan Do Kamo

  • 2015 : le gouvernement organise les Assises de la santé, qui rassemblent l’ensemble des acteurs du secteur pour envisager des pistes d’amélioration du système de santé.
  • Mars 2016 : le plan de santé calédonien Do Kamo est adopté à l’unanimité par le Congrès (délibération n° 114 du 24 mars 2016). Ce document fixe les grandes orientations stratégiques pour les dix années à venir, et priorise la réforme de la gouvernance et l’amélioration de la santé du Calédonien par sa responsabilisation.
  • 2016-2018 : un groupe de travail se consacre à la rédaction d’un programme d’actions qui permette d’atteindre les grandes orientations stratégiques du plan.
  • 29 août 2018 : le Congrès adopte la délibération cadre pour l’application du plan de santé calédonien Do Kamo en matière de gouvernance.
  • 4 septembre 2018 : le gouvernement arrête un projet de délibération du Congrès qui dresse le programme d’actions du plan Do Kamo relatif au modèle de santé.

Le plan Do Kamo repose sur cinq idées majeures

  1. La réforme du modèle économique et de la gouvernance du système de santé.
  2. Le renforcement de la prévention.
  3. L’intégration de critères de santé dans les plans d’actions des autres politiques publiques (sociale, culturelle, éducative, sportive, agricole, économique, industrielle, environnementale, du logement, du transport, etc.).
  4. La place centrale du citoyen-usager et de la société civile dans le plan Do Kamo qui conduit à considérer au même niveau les facteurs biomédicaux, psychosociaux, ethnoculturels et socioéconomiques.
  5. L’ancrage dans les racines et la culture océanienne pour favoriser l’épanouissement et la bonne santé de tous les Calédoniens, en adéquation avec leurs besoins.

 

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