Le plan de santé Do Kamo renforce la prévention

Le plan de santé Do Kamo renforce la prévention

21 juillet 2020

Santé et social

Le développement des activités physiques et de bien-être est un des vecteurs de prévention inscrit dans le plan de santé Do Kamo.

Le développement des activités physiques et de bien-être est un des vecteurs de prévention inscrit dans le plan de santé Do Kamo.

Adopté par le Congrès en décembre 2018, le programme d’actions du plan de santé Do Kamo poursuit sa mise en œuvre avec d’importants travaux dans le domaine de la prévention. Un axe essentiel pour améliorer le capital santé des Calédoniens.

« L’esprit du plan Do Kamo est de sortir de la vision unique des soins en adoptant une approche plus globale, en agissant sur les déterminants de la santé », rappelle Valentine Eurisouké, membre du gouvernement en charge de la mise en œuvre du plan « Do Kamo, Être épanoui ! ». À ce jour, plus de la moitié de ses 86 actions ont été initiées en matière de modèle économique, de gouvernance, et d’offre de santé et de prévention. Dans ce dernier axe, « un travail réglementaire est en cours afin de redéfinir les priorités de santé qui n’ont pas évolué depuis une délibération de 1994 et qui n’incluent pas, par exemple, l’obésité ou l’addiction au cannabis », précise Pierre Wélépa, coordinateur du plan de santé Do Kamo. L’idée est « d’uniformiser l’offre de prévention et d’en améliorer le suivi économique en sanctuarisant les financements », ajoute-t-il.

 

Mieux coordonner

Pour Valentine Eurisouké, cette délibération modifiée sera « un texte pivot de l’action Do Kamo qui va véritablement donner corps à la prévention dans l’offre de santé avec une approche culturelle et par bassin de vie ». Un renforcement qui doit aussi être mieux coordonné avec l'offre de soin. Les futurs infimiers en pratique médicale avancée joueront par exemple un rôle majeur dans cette interface et participeront également de la prévention.      

 

Transversalité

Concrètement, de nombreuses applications découleront de ce texte qui intègrera le code de santé publique de la Nouvelle-Calédonie. La révision de cette délibération permettra notamment « d’apporter un cadre financier à la santé scolaire, de mieux encadrer les activités physiques et de bien-être en travaillant notamment avec les éducateurs sportifs dans les communes, cite Pierre Wélépa. De nouveaux programmes sont en train d’être rédigés comme les "1000 premiers jours de vie" ou le "Bien vieillir" ». La santé environnementale (eau, qualité de l’air, urbanisme) et la qualité de vie au travail seront aussi concernées. Autant d’actions transversales qui demandent un travail conjoint de tous les acteurs et une mutualisation des moyens. L’équipe Do Kamo y veille en apportant son expertise à l’élaboration de politiques publiques (pratique sportive, plan jeunesse, politique de l’eau partagée, etc.) et au sein de différentes instances.

 

Do Kamo dans la crise sanitaire

La pandémie de Covid-19 a remis en avant l’importance de l’hygiène publique et de ses règles, « un facteur favorable de base dans l’amélioration de l’espérance et de la qualité de vie », insiste le coordinateur. La crise sanitaire a ainsi accéléré le déploiement d’actions locales de prévention, inscrites dans le plan Do Kamo, comme le réseau de santé en communauté. Ce projet vise à identifier, par bassin de vie, des personnes en capacité de mettre en place des actions de promotion de la santé et de les faire agir en réseau. En parallèle, la place du numérique a été confortée avec la nécessité de faire aboutir la stratégie d’e-santé de la Nouvelle-Calédonie, elle aussi portée dans le cadre du plan de santé calédonien. 

 

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