La Nouvelle-Calédonie au sommet Palm 9
Le 9e Sommet des dirigeants des îles du Pacifique (PALM* 9) n’a pas pu se réunir au Japon, mais s’est déroulé le 2 juillet en visioconférence. La Nouvelle-Calédonie y était représentée par le président du gouvernement Thierry Santa et le membre du gouvernement Jean-Louis d’Anglebermes.
Le Sommet des dirigeants des îles du Pacifique (PALM) réunit tous les trois ans, sous la présidence du Japon, les chefs d’États et de Territoires des pays membres du Forum des îles du Pacifique (FIP). Il s’agit de la deuxième participation de la Nouvelle-Calédonie depuis qu’elle a accédé au statut de membre à part entière du FIP en septembre 2016.
Parmi les points à l’ordre du jour du Palm 9, le Japon a réaffirmé sa volonté de renforcer sa coopération avec les États et Territoires membres du FIP via, notamment, une nouvelle politique baptisée « Kizuna » (renforcement des liens avec le Pacifique).
Observatoire sous-marin
Invitée à s’exprimer sur les domaines du changement climatique et de la résilience aux catastrophes naturelles, la Nouvelle-Calédonie, à travers les voix de Thierry Santa et de Jean-Louis d’Anglebermes, a rappelé que « les coopérations entre le peuple japonais et les peuples d’Océanie sont essentielles pour mieux comprendre l’évolution de notre environnement naturel ». Le président du 16e gouvernement a ainsi évoqué le projet de création d’un observatoire sous-marin franco-japonais, basé en Nouvelle-Calédonie, qui doit notamment servir à la prévention des risques naturels en Océanie.
Déclaration commune
Sur la question des eaux contaminées de la station nucléaire de Daiichi Fukushima, le Forum a renouvelé sa demande d’une « expertise indépendante et vérifiable » afin de s’assurer d’un impact environnemental et sanitaire mineur lorsque le Japon relâchera progressivement les eaux usées dans le Pacifique, sur une période de 40 ans, à partir de 2023. Par ailleurs, cette 9e réunion officielle des dirigeants du Pacifique a été l’occasion de signer une déclaration commune adossée à un plan d’actions. Ce document liste les engagements prioritaires du Japon qui concernent le soutien logistique et financier régional face à la crise sanitaire du Covid-19, la relance économique et les défis liés aux effets du changement climatique. Thierry Santa a salué la volonté du Japon « de mettre en œuvre sa politique partenariale dans la région, dans l'esprit d'un Pacifique libre et ouvert et complètement intégré à l'axe Indo-Pacifique que la Métropole essaye de mettre en œuvre par ailleurs ».
*PAcific island Leaders Meeting
Entretien avec le premier ministre du Japon
En amont de cette réunion régionale de haut niveau, un entretien bilatéral s’est déroulé jeudi 1er juillet entre le premier ministre japonais Yoshihide Suga, le président du gouvernement Thierry Santa et le membre du gouvernement Jean-Louis d’Anglebermes. Cet échange de courtoisie a permis aux représentants de la Nouvelle-Calédonie de souligner « les liens historiques et commerciaux qui existent entre les deux pays ». La communauté japonaise est, en effet, présente en Nouvelle-Calédonie depuis plusieurs générations et le Japon demeure un partenaire économique privilégié à travers l’exportation de produits de la mer et de nickel, l’accueil réciproque de touristes (près de 20 000 touristes japonais reçus en Calédonie en 2019), ou encore la desserte aérienne.