Le 12e Forum francophone du Pacifique est ouvert
Jusqu’au 7 septembre, une quarantaine d’acteurs de la francophonie pour la région Asie-Pacifique vont se rencontrer et échanger dans le cadre du 12e Forum francophone du Pacifique. L’ouverture des travaux s’est déroulée en présence de Yoann Lecourieux, en charge de ce secteur au gouvernement.
Australie, Chine, Fidji, Nouvelle-Zélande, Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Vanuatu, Vietnam et bien sûr, le Japon, mis à l’honneur cette année, ont répondu à l’invitation du Centre de rencontres et d’échanges internationaux du Pacifique (CREIPAC) qui organise le 12e Forum francophone du Pacifique sous l’égide du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. « Le programme qui vous est proposé sera riche d’échanges notamment sur les thèmes de l’attractivité de la langue française pour les jeunes d’Asie-Pacifique et le français langue étrangère au service de l’éducation au changement climatique », a souligné Yoann Lecourieux, membre du gouvernement chargé de la francophonie. Il s’est également félicité du choix du Japon comme invité d’honneur, ayant lui-même un ancêtre japonais ! « Ce sont plus de 127 ans de relations économiques et affectives qui lient la Nouvelle-Calédonie au Japon. La langue française y est très appréciée, tout comme sa culture », a mis en avant Marie-Josée Michel, consul honoraire du Japon sur le caillou.
Valoriser la francophonie
Membre associé de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) depuis novembre 2016, la Nouvelle-Calédonie joue un rôle important pour valoriser la francophonie au sein de la zone Asie-Pacifique où vit seulement 0,3 % des locuteurs francophones mondiaux. Pour poursuivre cette mission, elle « souhaite devenir membre à part entière de l’organisation, n’a pas caché Yoann Lecourieux. Une démarche qui inscrit notre volonté de mettre les valeurs de la francophonie au bénéfice des populations et des nouvelles générations. Mais cette volonté serait veine sans la collaboration du réseau d’acteurs présents aujourd’hui », a rappelé le membre du gouvernement aux invités réunis.
Déclarations d’intention
En effet, au-delà des ateliers et des tables rondes, le Forum francophone du Pacifique est aussi « un véritable outil de réflexion et de partage qui se traduit pas des projets de coopération », a rappelé Valérie Meunier, directrice du CREIPAC. De nouvelles déclarations d’intention ou conventions de partenariat ont d’ailleurs été signées à l’occasion de cette journée d’ouverture entre l’Agence universitaire de la francophonie pour l’Asie-Pacifique, les Alliances françaises de Shanghai et de Hong Kong, l’Institut français du Japon (lire l’encadré) et l’établissement public calédonien. Pour sa directrice, « ces déclarations scellent les liens d’amitié que nous avons mis en place avec ces pays et permettent de développer des actions de coopération concrètes ». Échanges culturels, artistiques et scientifiques ou encore l’ouverture d’espaces culturels et éducatifs dédiés à la Nouvelle-Calédonie dans les pays partenaires en sont des exemples.
Ils ont signé des déclarations d’intention
Ouidad Tebaa, directrice de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) pour l’Asie-Pacifique (1re à g.)
« L’AUF, c’est 946 universités membres à travers le monde et une présence forte en Asie-Pacifique. Nos intérêts avec le CREIPAC convergent puisqu’il s’agit de promouvoir la langue française, de faire rayonner la francophonie, ainsi que ses valeurs. Il était grand temps de signer cette convention qui peut se traduire en actions concrètes à l’échelle de l’enseignement supérieur ou lorsque le CREIPAC accueille des étudiants pour l’apprentissage du français. »
Stéphane Joly, directeur de l’Alliance française (AF) de Shanghai (1er à d.)
« Des liens se sont d’abord noués entre le CREIPAC et l’AF de Canton. Il y a une volonté du gouvernement calédonien d’étendre cette coopération sur le sol chinois, notamment à Shanghai avec notre Alliance où interviennent une centaine de personnes pour environ 4 000 apprenants. Nous souhaitons à travers cette déclaration contribuer à faire connaître la Nouvelle-Calédonie qui suscite la curiosité. Mais il y a un véritable travail de fond à accomplir. »