Une mission pour relancer les MFR

Une mission pour relancer les MFR

07 mai 2018

Éducation et formation Agriculture

De g. à d. : Benoît Bost, Jean-Luc Bernard-Colombat, directeur de la DAFE, Hélène Iékawé, Nadège Faivre et Jean-Charles Ringard-Flament, vice-recteur.

De g. à d. : Benoît Bost, Jean-Luc Bernard-Colombat, directeur de la DAFE, Hélène Iékawé, Nadège Faivre et Jean-Charles Ringard-Flament, vice-recteur.

Un chargé de mission de l'UNMFREO (Union nationale des maisons familiales rurales d'éducation et d'orientation) a séjourné en Nouvelle-Calédonie du 24 avril au 2 mai. Objectif, redynamiser les MFR, des associations en perte de vitesse, à travers un accompagnement financé par la Nouvelle-Calédonie.

Au cours de sa mission, Benoît Bost a visité trois des quatre MFR calédoniennes et a eu des réunions de travail avec leurs équipes à Koné. Il s’est entretenu avec les services provinciaux et l'exécutif du Nord représenté par la 3e vice-présidente Nadège Faivre, ainsi qu’avec la direction du service d'État de l’Agriculture, de la forêt et de l’environnement (DAFE) qui gère ce dossier pour le compte de la Nouvelle-Calédonie. Il a enfin rencontré Hélène Iékawé, membre du gouvernement en charge de l’enseignement. « La présence des institutions rappelle notre volonté commune d’accompagner les MFR, indique celle-ci. Dans les années 2000, environ 500 jeunes suivaient des formations dans les MFR, aujourd’hui à peine 50 y sont inscrits. Nous voulons absolument redynamiser ces structures qui offrent une autre alternative d’enseignement, une autre approche, notamment pour les jeunes auxquels l’enseignement classique ne convient pas ».

Une façon de “réussir autrement”

En Nouvelle-Calédonie, les Maisons familiales rurales sont au nombre de quatre, toutes installées dans le Nord. Dans l’ordre d’apparition, Poindimié (1977), Koné et Pouébo (1978), Belep en 1995. Relevant de l’enseignement privé sous contrat avec le ministère de l'Agriculture, une maison familiale rurale est une association type 1901, où les parents se prennent en charge pour offrir à leurs enfants une façon de “réussir autrement”, tout en restant dans le milieu rural, et des formations avec des pédagogies différentes basées sur l'alternance. L'objectif de ces organismes étant d’“aimer faire” (“MFR” en phonétique !). 

« La visite du chargé de mission préfigure l'installation de l’UNMFREO en Nouvelle-Calédonie pour deux ans à partir du mois d'août prochain », explique Olivier Grzelak, chef du service enseignement agricole à la DAFE. Un accompagnement financé par la Nouvelle-Calédonie à hauteur de 12 millions de francs, qui s’ajoutent aux 36 millions inscrits au budget primitif 2018 pour le fonctionnement des quatre MFR, et aux 8 millions de subventions versés chaque année pour leurs investissements (4 x 2 millions). Un accompagnement qui a déjà commencé le jeudi 26 avril à la MFR de Koné, où M. Bost a entamé les premières formations et temps d'échanges avec les équipes des quatre associations.

 

Réunion à la MFR de Koné. Au premier plan à gauche, Olivier Grzelak, chef du service enseignement agricole à la DAFE.

Réunion à la MFR de Koné. Au premier plan à gauche, Olivier Grzelak, chef du service enseignement agricole à la DAFE.

 

Le dispositif Dima

Dispositif d'initiation aux métiers en alternance, le Dima permet aux élèves à partir de 15 ans et ayant un projet d'apprentissage, de découvrir le monde professionnel. Pour ces jeunes qui ne se reconnaissent pas dans le système éducatif classique, il offre la possibilité de “faire autrement”, d’acquérir des savoirs et d’essayer des métiers par le biais de l'alternance, tout en restant rattachés administrativement à leur établissement d’origine, puis de retrouver une orientation positive en choisissant une filière qui leur plaît (agriculture, cuisine…). Le Dima n'existe en Nouvelle-Calédonie qu'au sein des MFR.

 

 

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